Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir à 19h45. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici les principaux points de la journée.
Le fait du jour
Même si elle ne réalise pas de percée spectaculaire, l’armée russe a revendiqué ce mardi la prise de deux nouveaux villages dans l’Est de l’Ukraine. Elle poursuit sa lente progression entamée depuis plusieurs mois face à une armée en manque de recrues et d’armes. Selon le ministère de la Défense, les troupes russes se sont emparées de Miasojarivka dans la région de Lougansk (est) et de Timkivka dans la région de Kharkiv (nord-est), deux petits villages du front.
Lundi, Moscou avait déjà annoncé la prise d’un village dans l’un des rares secteurs où les troupes ukrainiennes avaient progressé lors de leur contre-offensive l’été dernier.
Le président russe Vladimir Poutine a estimé la semaine dernière que ses forces avaient conquis près de 880 km2 de territoire depuis le début de l’année et une cinquantaine de localités.
Le numéro du jour
4,2 millions. C’est le nombre d’Ukrainiens encore exilés dans les pays de l’Union européenne. La Commission européenne a proposé mardi de prolonger d’un an supplémentaire, jusqu’au 4 mars 2026, la protection qui leur est accordée et qui leur permet de séjourner, de travailler ou d’obtenir des aides sur le territoire de l’UE. . Cette proposition sera examinée jeudi par les ministres de l’Intérieur réunis à Luxembourg, qui devraient l’approuver.
Phrase du jour
” Nous faisons absolument tout pour empêcher l’existence d’un mur entre les différentes parties de notre pays. » »
En déplacement à Berlin, Volodymyr Zelensky n’a pas reculé devant l’analogie historique en établissant un parallèle avec le mur de Berlin. « Une Europe divisée n’a jamais été pacifique. Et une Allemagne divisée n’a jamais été heureuse. Vous le savez par expérience […] », a-t-il souligné. Il a également profité de son voyage pour demander davantage d’armes. “Ce dont l’armée ukrainienne a le plus besoin aujourd’hui, ce sont des munitions et des armes, notamment pour la défense aérienne”, a-t-il déclaré, rappelant notamment que Berlin a décidé de livrer un troisième système de défense anti-aérien Patriot.
L’intervention du président ukrainien devant le Bundestag, la chambre basse allemande, a été boudée par les députés d’extrême droite de l’AfD et ceux de la nouvelle gauche souverainiste.
La tendance du jour
Ses combattants ont été élevés au rang de héros parmi de nombreux Ukrainiens pour leur défense tenace, mais finalement infructueuse, des aciéries d’Azovstal pendant le siège de Marioupol au début de la guerre. Le régiment ukrainien Azov est en revanche et logiquement détesté par la Russie, qui accuse ses membres d’être des « nazis » ayant commis des crimes de guerre.
Mais pour Washington, qui avait imposé depuis dix ans un embargo sur cette unité sulfureuse en raison de ses liens présumés avec des milieux ultranationalistes, l’heure est à la réhabilitation. “L’ambassade américaine en Ukraine a confirmé que la 12e brigade spéciale Azov de la Garde nationale ukrainienne a passé avec succès l’inspection requise par la loi américaine et a le droit de recevoir l’aide des États-Unis”, indique le communiqué. » la brigade sur Telegram, saluant une « nouvelle page » de son « histoire ».
Cette décision a été confirmée par le Département d’État américain, qui a assuré avoir procédé à un « examen approfondi » et n’avoir « trouvé aucune preuve de violations flagrantes des droits de l’homme » par cette unité ukrainienne. Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, n’a pas manqué l’occasion ce mardi d’ironiser sur la décision américaine. « Un revirement si soudain […] montre qu’ils ne reculeront devant rien dans leur tentative d’écraser la Russie, en utilisant l’Ukraine et le peuple ukrainien comme un outil, et en étant même prêts à flirter avec les néo-nazis », a-t-il déclaré aux journalistes.
