DÉCRYPTION – Les journalistes et les défenseurs des droits humains s’inquiètent d’un projet de loi qui risque de criminaliser davantage leur travail.
Ankara
Certains élus de l’opposition n’hésitent pas à parler de « la loi la plus dangereuse jamais écrite en Turquie « . Beaucoup le comparent, pire encore, à des textes similaires adoptés en Russie, en Géorgie ou en Hongrie. Même l’organisation patronale Tüsiad, qui se risque rarement à commenter la vie politique, s’est émue d’un « nouvelle définition pénale qui risque de créer un climat d’insécurité et d’imprévisibilité pour tous ».
Les parlementaires turcs doivent commencer cette semaine à examiner une loi parrainée par le Parti de la justice et du développement (AKP) du président Recep Tayyip Erdogan. Sobrement intitulé « projet de loi modifiant la loi sur les notaires et d’autres lois », le texte comprend un article qui élargit considérablement la définition de l’espionnage. Elle prévoit de trois à sept ans de prison pour ceux qui « commettre un crime contre la sécurité de l’État ou ses intérêts politiques internes ou externes conformément à…
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