L’armée américaine a lancé le développement d’un nouveau char Abrams, qui sera plus léger et mieux protégé

L’armée américaine a lancé le développement d’un nouveau char Abrams, qui sera plus léger et mieux protégé
L’armée américaine a lancé le développement d’un nouveau char Abrams, qui sera plus léger et mieux protégé

Selon un récent reportage de CNN, les soldats ukrainiens se sont déclarés déçus par les chars M1A1 Abrams SA. [Situational Awareness] livré en septembre 2023 par les États-Unis dans le cadre de leur aide militaire à l’Ukraine. Sur les 31 exemplaires reçus par Kiev, cinq ou six ont été détruits peu après leur premier engagement dans le secteur d’Adviïnka, en février dernier.

Le principal reproche est que ces chars ne sont pas suffisamment protégés contre les munitions télécommandées. [MTO] et autres drones FPV [First Person View] armé d’une charge militaire. Et ce malgré leur blindage et leur blindage réactif M19 ARAT [Abrams Reactive Armor Tiles]. De plus, leur maintenance s’avère d’autant plus compliquée qu’ils rencontrent des problèmes techniques, notamment au niveau de leur système électronique. Enfin, l’utilisation de ces M1A1 Abrams SA par l’armée ukrainienne n’est pas forcément la mieux adaptée.

L’ancien général de l’armée américaine Mark Hertling a rejeté les critiques de ces soldats ukrainiens, qu’il soupçonnait de négligence dans l’entretien de leurs chars. “C’est de la stupidité”, a-t-il déclaré sur CNN. L’Abrams « a été conçu pour la guerre en Europe, en gardant à l’esprit la menace soviétique », a-t-il soutenu.

Cependant, a-t-il admis, l’Abrams « n’était pas le meilleur char à offrir à l’Ukraine » car « il nécessite des équipages hautement qualifiés » et nécessite de l’entretien. Mais « l’Ukraine a continué à demander ces chars même si elle savait qu’il y avait des normes d’entretien élevées pour les faire fonctionner », a-t-il conclu.

Cela dit, le général Geoffrey Norman, chargé du renouvellement des véhicules blindés de l’armée américaine, s’est montré moins sévère envers les soldats ukrainiens que son aîné, admettant que les Abrams éprouvaient des difficultés en Ukraine.

Ce char est « exceptionnellement bien protégé contre les tirs directs des autres véhicules de combat » mais il « n’a pas été conçu pour être protégé contre les attaques d’en haut comme on le voit actuellement ». [en Ukraine]qu’il s’agisse de missiles guidés antichar, de munitions cachées ou de drones », a-t-il noté dans une interview avec Breaking Defense.

Tactiquement, a-t-il poursuivi, l’Abrams « devrait continuer à avancer ». Comme tout char de combat, il est plus efficace lorsqu’il est utilisé pour mener l’offensive », a souligné le général Norman.

Quoi qu’il en soit, les commentaires [RETEX] d’Ukraine servira au développement de la future variante du char Abrams qui, baptisée M1E3, a été privilégiée au détriment du standard M1A2 Abrams SEPv4.

Selon Defense News, l’armée américaine a récemment attribué un contrat de dix-huit mois à General Dynamics Land Systems. [GDLS] pour la conception préliminaire de cette nouvelle variante de l’Abrams. Le montant n’a cependant pas été précisé.

Mais il s’agit d’aller vite puisque l’objectif est de le mettre en service en même temps que le futur véhicule de combat d’infanterie XM30, qui doit remplacer le Bradley d’ici la fin de la décennie. Pour rappel, deux constructeurs ont été présélectionnés pour ce programme, à savoir GDLS et Rheinmetall. Un contrat de production sera notifié à l’un des deux en 2027.

Quant à l’Abrams M1E3, le général Norman a précisé qu’il serait « très différent » des modèles actuels. Premièrement, il sera nettement plus léger que ses prédécesseurs, l’objectif étant d’atteindre une masse de 60 tonnes. [contre environ 73 tonnes pour le M1A2]. Il n’est pas exclu que la tourelle soit télécommandée.

Ensuite, il se concentrera sur la protection contre les attaques dites « top-down » ainsi que sur la propulsion, avec l’idée de réduire son empreinte logistique. En clair, il devra être beaucoup moins gourmand en carburant et plus silencieux, ce qui suggère l’intégration d’un groupe motopropulseur hybride, comme l’Advanced Combat Engine. [ACE] offert par Cummins. Enfin, on parle également de capacité de chargement automatique et d’un système de protection active intégré.

Photo : Armée américaine

 
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