Le juge Juan Merchan condamnera Trump le 11 juillet. Alors, que se passera-t-il d’ici le prononcé de la peine ? Et si Trump est condamné à la prison, peut-il encore se présenter à la présidence et même prêter serment ? Hans von Spakovsky, chercheur principal en droit à la Heritage Foundation, s’explique auprès de Virginia Allen dans le média américain The Daily Signal.
Virginia Allen : Supposons que le juge condamne l’ancien président Donald Trump à la prison, Trump pourrait-il encore être sur les listes électorales pour les élections de novembre ? Et pourrait-il même être élu président alors qu’il est en prison ?
Von Spakovsky : C’est absolument vrai, oui, c’est la bonne réponse. Il serait inapproprié pour un État de le retirer du scrutin. La raison en est que la Constitution pose trois conditions pour être président. Vous devez avoir résidé dans le pays, je pense, depuis 14 ans ; il faut avoir un certain âge ; vous devez être un citoyen américain de naissance – et c’est tout. Aucun État ne peut présenter une autre qualification pour être président.
Et cela signifie que la condamnation pourrait être maintenue, et qu’il pourrait être en prison. Non seulement il pourrait être élu, mais il pourrait également prêter serment en tant que président, et la seule façon de le destituer est de passer par le Congrès.
Supposons qu’il soit élu depuis sa cellule de prison. Que se passera-t-il alors ?
Eh bien, on pourrait penser que dans ces circonstances, le gouverneur de New York prendrait la bonne décision, même s’il est démocrate, en accordant une grâce afin que le président puisse exercer ses fonctions. Comme je l’ai dit, cette affaire n’aurait jamais dû se produire. L’accusation n’a pas réussi à produire la preuve qu’un crime réel avait été commis, indépendamment de ce qu’a dit le jury. Ce serait, à mon avis, la bonne réponse de la part du gouverneur de New York.
