Brahim Chnina avait relayé les mensonges de sa fille concernant un cours de Samuel Paty auquel elle n’avait pas assisté et qui avait conduit à l’assassinat du professeur.
Accusé de participation à une association de malfaiteurs terroriste, Brahim Chnina s’est exprimé pour la première fois ce mercredi devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Avec 7 autres prévenus, il est jugé pour avoir aidé le terroriste tchétchène Abdoullakh Anzorov à s’équiper puis retrouver Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, avant de l’assassiner le 16 octobre 2020 devant son collège près de Conflans-Sainte – Honorine (Yvelines).
Avec Abdelhakim Sefrioui, militant islamiste franco-marocain de 65 ans, Brahim Chnina est au cœur de l’accusation. En détention provisoire depuis quatre ans, ils sont accusés d’avoir relayé massivement les mensonges de la fille de Brahim Chnina sur les réseaux sociaux dans le but, selon le parquet, de “désigner une cible”, “de susciter un sentiment de haine” et ” préparent ainsi plusieurs crimes ».
La fille de ce Marocain de 52 ans, une écolière de 13 ans, avait faussement affirmé – elle était absente de la classe – que Samuel Paty avait demandé aux élèves musulmans de quitter sa classe avant de montrer des caricatures de Mahomet.
Ce mercredi, devant la cour d’assises spéciale de Paris, Brahim Chnina s’est adressé à la famille de Samuel Paty en réponse à une réponse faite à l’avocat de la famille du professeur. « Cela me fait mal de voir la famille de M. Paty. Je m’excuse auprès de ce pauvre professeur qui n’aurait jamais dû mourir dans ces conditions”, a-t-il déclaré selon le reportage de TF1 Info sur le procès.
“Nous n’avons pas besoin de vos excuses ici.”
“Je m’excuse auprès de toute sa famille” a déclaré Brahim Chnina alors que la matinée de ce mercredi n’était pas censée être l’heure d’un discours mais qui a servi à présenter la personnalité de l’accusé. «Monsieur, nous n’avons pas besoin de vos excuses ici», répond sèchement Me Le Roy, avocat des parents et une des sœurs de Samuel Paty. L’avocat a demandé à l’accusé sa définition de la laïcité. “C’est croire ou ne pas croire, en respectant les croyants et les non-croyants”, a-t-il répondu.
Initialement prévue ce mercredi, l’étude de la personnalité d’Abdelhakim Sefrioui, l’autre principal accusé dans ce procès, n’aura lieu que ce jeudi à 14 heures.
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