Indiana, Kentucky et Alabama pour les républicains et Vermont, Massachusetts et Connecticut pour les démocrates : Donald Trump et Kamala Harris ont remporté des États historiquement favorables à leurs partis respectifs, dans le cadre d’une élection présidentielle à l’issue imprévisible.
Publié à 6h30
Mis à jour à 20h28
Ce que vous devez savoir :
- Les premiers bureaux de vote sont fermés aux Etats-Unis.
- Il n’a pas fallu longtemps à Donald Trump et Kamala Harris pour conquérir des États historiquement favorables aux républicains comme aux démocrates.
- M. Trump a mis la main, entre autres, sur la Floride, l’Indiana et le Kentucky.
- M.moi Harris a balayé le Vermont, le Massachusetts et le Connecticut.
Après la fermeture des bureaux de vote dans 21 Etats mardi, c’est le candidat du Parti républicain qui est arrivé en tête de la course, avec 95 électeurs sur les 270 nécessaires pour accéder à la Maison Blanche.
Chez les démocrates, Kamala Harris comptait 35 grands électeurs. Les résultats n’étaient pas une surprise. Dans chaque camp, des victoires étaient attendues.
Cela pourrait bien prendre des heures ou des jours avant que nous puissions attribuer la victoire à M.moi Harris, l’actuel vice-président, qui serait la première femme élue à siéger derrière le Bureau Ovale, ou encore M. Trump, ex-président qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020.
Dans les États swing qui devraient décider du résultat des élections, comme la Pennsylvanie, les premiers résultats ont donné Mmoi Harris d’avance tandis qu’en Géorgie, c’est son rival démocrate qui menait.
Plus de 82 millions d’Américains ont déjà voté par anticipation.
Cette campagne entre le vice-président de 60 ans et l’ex-président de 78 ans s’est concentrée, côté démocrate, sur la défense des institutions démocratiques, des droits des femmes et des minorités. Dans le camp républicain, l’économie, l’inflation et l’immigration étaient au cœur des thèmes de campagne.
M. Trump, auteur d’un retour politique spectaculaire après avoir été condamné devant un tribunal, n’a pas tardé à pimenter la soirée électorale.
Avant même la fermeture des premiers bureaux de vote, ces derniers avaient évoqué des allégations de tricherie à Philadelphie en matière de dépouillement des votes, sans toutefois apporter la moindre preuve de ces accusations, démenties par les autorités.
“Il y a beaucoup de rumeurs sur des fraudes massives à Philadelphie”, a écrit le candidat républicain sur le réseau social Truth à propos du fief démocrate de Pennsylvanie – l’Etat le plus contesté dans son duel avec Kamala Harris.
En réponse à ces allégations lancées par M. Trump, le procureur de Philadelphie Larry Krasner a réagi sur le réseau social X.
« Il n’existe aucune base factuelle pour étayer cette allégation farfelue. Nous avons reçu toute la journée des plaintes et des allégations d’irrégularités. Si Donald J. Trump dispose de faits pour étayer ses allégations, nous les voulons maintenant. Tout de suite. »
Cou à cou
Le verdict des urnes s’annonce historique.
Selon les derniers sondages, les deux adversaires sont quasiment à égalité dans les Etats cruciaux, à savoir la Caroline du Nord, la Géorgie, l’Arizona, le Nevada, le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie.
Lors de ce vote indirect, ces Etats donneront au démocrate ou au républicain le nombre d’électeurs suffisant pour atteindre le seuil de 270 sur 538, synonyme de victoire.
Espérant convaincre en seulement trois mois de campagne, Kamala Harris s’est concentrée sur un message de protection de la démocratie et du droit à l’avortement, à destination des femmes comme des républicains modérés.
De son côté, Donald Trump, qui a quitté la Maison Blanche en 2021 dans un contexte chaotique, a rejoué les mêmes cartes qu’en 2016 et 2020 en se présentant comme un candidat antisystème.
Cette journée de vote couronne une course marquée par l’entrée brutale en lice de Mmoi Harris en juillet dernier, remplaçant le président sortant Joe Biden après des performances chancelantes en public ainsi que lors du premier débat présidentiel. Le candidat républicain a, quant à lui, été visé par deux tentatives d’assassinat.
Les Américains votent également pour savoir si les démocrates ou les républicains contrôleront le Congrès, ainsi que pour occuper les postes de gouverneur. La question ultra controversée de l’avortement fait l’objet de plusieurs référendums locaux.
Cette journée de vote s’est déroulée dans un climat tendu. Par exemple, de fausses alertes à la bombe attribuées aux opérations de déstabilisation russes ont visé des bureaux de vote, perturbant brièvement le vote en Géorgie, selon les autorités.
A Washington, la capitale fédérale, des barrières métalliques entourent la Maison Blanche, le Capitole et d’autres sites sensibles.
Avec l’Agence France-Presse et Associated Press