Les éléphants détestent les abeilles, et c’est tant mieux pour les agriculteurs africains

Les éléphants détestent les abeilles, et c’est tant mieux pour les agriculteurs africains
Les éléphants détestent les abeilles, et c’est tant mieux pour les agriculteurs africains

Publié le 5 novembre 2024 à 08h00. / Modifié le 5 novembre 2024 à 08h04.

• Des expériences confirment que l’installation de ruches autour des cultures permet de repousser les éléphants.

• Cette idée pourrait perdre de son efficacité car les abeilles sont sensibles aux changements climatiques.

• Le rebond des populations d’éléphants, réel au Kenya et espéré ailleurs en Afrique, risque d’accroître les confrontations entre l’homme et l’animal.

On imagine que leur cuir épais – 2 centimètres ! – les protège des piqûres, mais les éléphants ont une sainte horreur des abeilles et on les comprend : lorsqu’elles sont en colère, ces créatures piquent directement les membranes humides – près des yeux – ou la trompe, dont les muqueuses sont particulièrement sensibles. De plus, elles déposent des phéromones, des molécules qui amènent les autres abeilles à choisir les mêmes cibles. De quoi les rendre temporairement aveugles, le temps que l’œdème s’estompe.

En 2002, Fritz Vollrath (Université d’Oxford, Grande-Bretagne) et Iain Douglas-Hamilton (fondateur de l’ONG Save the Elephants) ont recueilli les récits de chasseurs de miel, qui expliquaient que les éléphants, très friands de feuilles de miel, d’acacia, évitent ceux qui transportent nids d’abeilles, tout comme elles fuient lorsque ces insectes les attaquent. Des histoires qui ont amené la jeune chercheuse Lucy King à consacrer son doctorat à l’utilisation des ruches comme répulsif contre les éléphants, sous la direction de Fritz Vollrath et Iain Douglas-Hamilton.

Monde

 
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