« Dans la nuit du 26 mai, 180 blessés et 28 morts ont été amenés au centre de stabilisation soutenu par les équipes MSF à Tal al Sultan, suite aux frappes aériennes israéliennes », précise l’organisation humanitaire. « Parmi ces personnes se trouvaient des femmes et des enfants. Une fois de plus, ce sont les civils qui paient le prix de cette guerre », a déclaré Samuel Johann, coordinateur d’urgence de MSF à Gaza. Tous les patients ont été stabilisés et transférés vers les hôpitaux de campagne voisins, indique MSF dans son communiqué de presse.
Cependant, le système de santé a été « décimé » et aucun hôpital à Gaza ne peut faire face seul à un événement qui fait autant de victimes, poursuit MSF dans un communiqué.
Les frappes israéliennes sur le camp de Rafah se poursuivent avec intensité malgré les condamnations, la Défense civile de Gaza annonce 21 morts
“Les civils sont repoussés vers des zones qu’ils pensaient sûres, mais ils sont (…) massacrés”, a insisté le secrétaire général de Médecins sans frontières, Chris Lockyear. « Des familles entières, composées de dizaines de personnes, sont entassées sous des tentes et vivent dans des conditions extrêmement précaires. Plus de 900 000 personnes ont été à nouveau déplacées de force lorsque l’armée israélienne a intensifié son offensive sur Rafah au début du mois de mai. »
« Tous les pays qui soutiennent les opérations militaires d’Israël dans ces circonstances sont moralement et politiquement complices », dénonce MSF. L’ONG appelle donc ces pays, et plus particulièrement les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les membres de l’UE alliés d’Israël, à faire « tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre fin aux attaques incessantes contre les civils à Gaza ».
MSF conclut son plaidoyer en réitérant son appel à un cessez-le-feu « immédiat et durable ».
