Vaincue lors de la Guerre des Sables, l’Algérie voulait reprendre Figuig

Vaincue lors de la Guerre des Sables, l’Algérie voulait reprendre Figuig
Vaincue lors de la Guerre des Sables, l’Algérie voulait reprendre Figuig

Axé sur « les implications des frictions continues le long de la frontière maroco-algérienne », un document de la CIA daté du 18 octobre 1963 aborde la question de la guerre du sable qui a eu lieu entre les deux pays le 8 octobre de la même année. .

Déclassifié en 2004, le document indique que les affrontements entre le Maroc et l’Algérie « vont probablement se poursuivre » et développeront ainsi de « nouvelles zones d’hostilité » le long de la frontière. Cependant, « il semble peu probable qu’une guerre ouverte éclate, compte tenu des capacités limitées des deux armées ».

« L’armée marocaine est composée de 32.500 hommes, organisés en dix-huit bataillons d’infanterie, trois bataillons de cavalerie et d’artillerie, un blindé, un du génie, un groupe léger de sécurité et deux escadrons aériens, avec des unités d’appui. Elle dispose de 105 avions», précise la CIA.

Bien que l’armée algérienne dispose de 60 000 soldats, elle pourrait être en mesure de se développer en une force diversifiée de 200 000 soldats. Cela dit, “elle reste désavantagée par rapport à la partie marocaine, en termes d’organisation, de formation et d’équipement, outre le manque de renfort aérien et sa capacité de surveillance aérienne très limitée”, outre “un grave déficit”. des transports », souligne la même Source.

« Si des hostilités limitées se poursuivent ou se transforment en affrontements plus graves en d’autres points de Hassi Beida et de Tinjoub, où se déroulent les escarmouches actuelles, une rupture diplomatique est susceptible de se produire. »

Document de la CIA

“Même si la crise actuelle s’apaise, le Maroc et l’Algérie resteront très méfiants l’un envers l’autre”, expliquent encore les renseignements américains. Par ailleurs, ils estiment que la poursuite des tensions avec l’Algérie « affaiblirait l’opposition au Maroc et renforcerait l’autorité du roi Hassan II ».

Aussi, les difficultés de l’Algérie avec Rabat pourraient donner lieu à de « nouvelles hostilités » contre Ahmed Ben Bella et Houari Boumediene, exacerbées par la mobilisation et les frictions « déjà existantes entre les anciens membres de l’armée rebelle à l’étranger et ceux de l’intérieur, qui empêcheraient le développement d’une coalition efficace ». et une armée algérienne fiable.

L’Algérie regarde Figuig au lendemain de la guerre du sable

Un autre document de la CIA, daté du 21 octobre 1963 et déclassifié en 2015, indique que « l’Algérie s’apprête à s’emparer de la région marocaine de Figuig, en réponse à la perte de Hassi Beida et Tinjoub ». Selon cette Source, les belligérances militaires n’empêcheraient pas « les efforts diplomatiques qui se poursuivent pour parvenir à un cessez-le-feu ».

L’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Bouteflika, s’est rendu à Rabat à l’improviste, “accompagné de son homologue éthiopien”, dans “une démarche surprenante qui a fait naître l’espoir de succès de la médiation d’Hailé Sélassié”. Le Ghana a également mobilisé des « envoyés sur le terrain ». Après avoir appelé à un cessez-le-feu et au retour au statu quo antérieur, la Ligue des États arabes a nommé un comité de médiation.

Le même document indique que la veille, “les Marocains ont arrêté au moins trois officiers égyptiens, probablement cinq, à bord d’un hélicoptère algérien qui était prétendument en mission de reconnaissance”. L’interpellation a eu lieu à l’atterrissage sur le territoire national, « au nord-ouest de Colomb-Béchar ». “Les Algériens ont admis qu’il y avait cinq Egyptiens et que les avions marocains avaient commis une violation de l’espace aérien, pour forcer l’hélicoptère à atterrir au Maroc.”

De son côté, le Maroc affirme que « les forces égyptiennes combattaient aux côtés des Algériens, ce que corrobore l’arrestation des officiers ». La guerre entre les deux pays a pris fin grâce à la médiation de la Ligue des États arabes et de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) où un accord d’armistice a été signé le 20 février 1964 dans la ville de Bamako, la capitale du Mali.

 
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