Vive émotion en Ukraine après le bombardement de l’une des plus grandes imprimeries du pays, symbole culturel

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Cette photo publiée sur le compte Telegram du chef adjoint du bureau du président ukrainien Oleksiy Kuleba le 23 mai 2024 montre des agents des forces de l’ordre travaillant sur le site d’une attaque de missile à Kharkiv, dans le cadre de l’invasion russe de l’Ukraine. Frappes russes sur la ville de Kharkiv, dans l’est de l’Ukraine, le 23 mai 2024. Il s’agit du dernier bombardement aérien en date sur cette ville ravagée par la guerre. DOCUMENT / AFP

Des photos publiées sur les réseaux sociaux et dans les médias ukrainiens montrent des scènes de dévastation. Un corps à la peau brûlée, des blessés évacués, et au fond, tout autour, des livres calcinés, noircis, réduits en cendres par les frappes russes.

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Vendredi 24 mai, au lendemain du bombardement de l’une des plus grandes imprimeries du pays, dans la ville de Kharkiv, une vague d’émotions a secoué le pays en guerre depuis deux ans et demi. “Trois missiles russes ont détruit l’imprimerie Faktor-Druk où sont imprimés la plupart des livres ukrainiens alors qu’une cinquantaine d’imprimeurs et de relieurs y travaillaient, a écrit l’écrivain Andrei Kurkov sur le réseau social Imprimeurs et ouvriers tués et blessés, livres brûlés. Bienvenue dans le monde russe ! »

Le président Volodymyr Zelensky, en visite sur place vendredi pour évoquer la situation dans la région ciblée par une nouvelle offensive russe depuis le 10 mai, s’est également rendu sur place. « Le complexe de production a été détruit et des dizaines de milliers de livres ont été brûlés par cette grève. Beaucoup de littérature jeunesse, de manuels scolaires, peut-on lire sur sa chaîne Telegram. Le terrorisme russe ne doit jamais rester impuni. Nous veillons, petit à petit, à ce que l’État russe ressente les conséquences et le prix de son diabolisme.»

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Livres brûlés visibles dans l'atelier endommagé de la plus grande imprimerie d'Ukraine, détruite lors de l'attaque de missile russe qui a tué sept civils à Kharkiv, en Ukraine, le vendredi 24 mai 2024.

Livres brûlés visibles dans l’atelier endommagé de la plus grande imprimerie d’Ukraine, détruite lors de l’attaque de missile russe qui a tué sept civils à Kharkiv, en Ukraine, le vendredi 24 mai 2024. PA

Depuis plusieurs semaines, la deuxième ville du pays, ainsi que la région, sont la cible de drones, missiles et bombes aériennes guidées russes. Ces bombardements sont devenus quasi quotidiens depuis le début d’une nouvelle offensive lancée depuis la frontière russe sur la région de Kharkiv, qui a déjà contraint des milliers de personnes des villages frontaliers à quitter leurs foyers. Les autorités ukrainiennes accusent la Russie de vouloir semer le chaos dans la ville d’avant-guerre qui comptait 1,5 million d’habitants. Vendredi, l’armée a indiqué qu’elle avait ” arrêté “ l’assaut russe et mener « actions de contre-offensive » afin de repousser les troupes de Moscou.

Destruction des marqueurs culturels ukrainiens

Selon les autorités ukrainiennes, quinze missiles ont touché la ville et la région de Kharkiv dans la matinée du jeudi 23 mai, touchant également deux autres villes voisines, faisant une vingtaine de blessés. Six autres personnes ont également été blessées dans des attentats à la bombe contre les infrastructures de la compagnie ferroviaire Ukrzaliznytsia.

La frappe de trois missiles S-300 sur l’imprimerie Faktor-Druk situé dans le district d’Osnoviansky a tué sept personnes, cinq hommes et deux femmes, tous employés de l’entreprise, et fait vingt blessés, selon les autorités locales. Auparavant, le 20 mars, deux autres imprimeries de plus petites dimensions, Gurov et K. Et Auroreégalement situé à Kharkiv, avait déjà été la cible de frappes russes.

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