La Nouvelle-Calédonie dans l’incertitude après l’arrivée de Macron

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La Nouvelle-Calédonie dans l’incertitude après l’arrivée de Macron

Publié aujourd’hui à 5h45

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La Nouvelle-Calédonie est dans l’incertitude vendredi, au lendemain d’une visite du président Emmanuel Macron, qui a promis que la réforme électorale contestée sur l’archipel “ne passerait pas en force”, mais a maintenu le cap d’une sortie de crise d’ici fin juin.

Arrivé jeudi matin à Nouméa, le chef de l’Etat a tenu des consultations avec les loyalistes, favorables à cette réforme, et les indépendantistes, qui y sont hostiles. Cette réforme dite de « dégel » prévoit d’élargir l’électorat aux élections provinciales. C’est ce texte qui a mis le feu aux poudres et déclenché une vague de violence que l’île n’avait pas connue depuis quatre décennies.

“Rétablir l’ordre”

Les émeutiers, dont il a provoqué la colère le 13 mai, avant son adoption par l’Assemblée nationale le 15 mai, considèrent inacceptable la manière dont il a progressé, alors que selon eux, il diluera le poids des indigènes dans la politique de vie.

“Je m’engage à ce que cette réforme ne passe pas par la force”, a promis Emmanuel Macron. Mais il a demandé « la reprise du dialogue en vue d’un accord global » pour accorder le droit de vote à davantage d’électeurs, d’ici fin juin, afin que « cet accord puisse ensuite être soumis au vote des Calédoniens ».

Avant cette échéance politique, « l’objectif est de rétablir l’ordre dans les jours à venir », a-t-il prévenu. “Nous allons donc reprendre étape par étape chaque quartier, chaque rond-point, chaque barrage”, avec entre autres “3000 forces de sécurité intérieure”.

“Pas le Far West”

Dans un entretien télévisé avec des journalistes calédoniens diffusé vendredi, il a justifié les forces en présence : la Nouvelle-Calédonie, « ce n’est pas le Far West ». « Ce que je demande immédiatement, c’est la levée de tous les blocus, la levée des points de violence, et qu’il y ait un appel clair à ces levées. Par le FNLKS, le CCAT et tous les responsables», a-t-il ajouté.

Le FNLKS est un mouvement indépendantiste invité aux négociations, et le CCAT une organisation indépendantiste radicale accusée par les autorités d’alimenter la violence. Six morts, dont deux gendarmes, et des dégâts considérables ont été signalés depuis le début des affrontements.

L’état d’urgence instauré le 16 mai continue de prévaloir, avec les mesures d’accompagnement : couvre-feu quotidien de 12 heures, interdiction de rassemblement, de transport d’armes et de vente d’alcool, interdiction de l’application TikTok.

Cette dernière mesure, contestée devant le Conseil d’Etat, a été confirmée par la juridiction administrative jeudi. Les barrages routiers érigés par les émeutiers restent également en place.

« Des moyens phénoménaux »

Dans le quartier Montravel de Nouméa, des militants attendent vendredi une communication officielle du FLNKS sur « les directives concernant la poursuite du mouvement ».

« Il faut aussi rencontrer les aînés pour discuter. Pour notre part, nous sommes prêts à poursuivre la mobilisation car apparemment le président de la République ne veut pas nous écouter”, a expliqué à l’AFP l’un des émeutiers, qui ne donne que son prénom, Yamel.

“Nous attendons tous la décision du FLNKS”, a déclaré la chef des loyalistes, Sonia Backès, sur la radio RRB. “Un accord est possible si tout le monde est de bonne foi (…) Si tout le monde est de bonne volonté pour montrer que nous sommes prêts à vivre ensemble sur cette terre, cela fonctionnera”, a-t-elle déclaré. Mais, a-t-elle prévenu, le retour au calme prendra du temps.

Pendant ce temps, la vie reprend lentement vie. La Banque de Nouvelle-Calédonie a par exemple annoncé vendredi la réouverture de cinq de ses 18 agences. Trois d’entre eux ont été incendiés. L’aéroport international de La Tontouta est en revanche fermé depuis le 14 mai.

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AFP

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