Publié le 20 octobre 2024 à 07h58. / Modifié le 20 octobre 2024 à 08h08.
De Tijuana à Matamoros. Entre ces deux villes mexicaines, le romancier Sylvain Prudhomme a parcouru en auto-stop 2 500 kilomètres de la frontière avec les États-Unis en dix jours. Dans « Coyote », il décrit avec une grande puissance évocatrice une zone de frictions et de fantasmes, d’un côté ou de l’autre du fameux mur voulu par Donald Trump pour limiter l’immigration clandestine.
L’auto-stop est mal vu et souvent interdit aux États-Unis ; on se méfie des rares promeneurs le long des routes. Le Français (prix Femina 2019 pour Au bord des routes) apparaît original, un avantage qui lui permet d’approcher des inconnus. Ce ne sont généralement pas des Américains qui acceptent de le laisser monter dans leur voiture, mais des Mexicains, ou des Mexicains d’origine. Ouvriers modestes, employés, petits patrons. Au début, seuls les hommes lui offrent l’hospitalité de leur véhicule, puis les couples, et enfin, vers la fin du voyage, les femmes seules.
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