«J’ai été frappé par ce que j’ai observé»

«J’ai été frappé par ce que j’ai observé»
«J’ai été frappé par ce que j’ai observé»

Rien d’alarmant a priori pour l’actuel vice-président. Cependant, un sondage du New York Times publié en début de semaine a soulevé une autre Source d’inquiétude : le « désenchantement » de la population latino-américaine et afro-américaine à l’égard de Kamala Harris. Le démocrate peine à convaincre cette frange de la société qui pourrait en partie se tourner vers Donald Trump. Elle recueillerait moins de 60 % des intentions de vote dans la communauté hispanique, ce qui représenterait le niveau le plus bas pour une candidate démocrate depuis 20 ans.

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Le « problème » de Kamala Harris

Plusieurs facteurs expliquent ces tendances moins favorables à Harris dans les sondages. Interrogé par nos confrères de Morgen, Willem Post a surtout identifié un gros problème avec la démocrate, son manque de notoriété. “Je suis revenu de Pennsylvanie, et j’ai été frappé par ce que j’ai observé”, raconte l’historien néerlandais spécialiste de l’histoire américaine. « Un nombre important de personnes hésitent à voter pour Harris parce qu’ils ne savent pas grand-chose d’elle. En 2019, elle a mené une brève campagne présidentielle, mais sans succès. En tant que vice-présidente, elle a également occupé un rôle plutôt invisible et a fini par entrer très tard dans la course à la Maison Blanche.»

Mais Kamala Harris n’a pas de quoi avoir honte puisqu’elle a tout de même réussi à inverser la tendance des sondages, qui donnaient Donald Trump vainqueur alors qu’il était opposé à Joe Biden. Mais les deux tentatives d’assassinat contre le candidat républicain n’ont pas aidé le démocrate. «Depuis, les fidèles de Trump lui accordent une sorte de statut divin. Harris ne parviendra pas à les convaincre», a ajouté M. Post, qui a néanmoins salué l’initiative prise par le vice-président sur Fox News. « Cette chaîne est également regardée par un groupe moins proche de Trump, et je pense que Harris a réussi à marquer des points auprès de ce public lors de l’interview. Ces gens appartiennent à une frange de républicains qui se demandent ce qui se passe dans leur parti.»

Kamala Harris, le 17 octobre, lors d’un meeting de campagne ©2024 Getty Images

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« Kamala Harris doit prendre ce risque » pour remporter la présidentielle

Dans les colonnes de Morgen, l’historien estime donc que le démocrate n’avait d’autre choix que de poursuivre sur cette lancée dans l’espoir de remporter l’élection du 5 novembre. «Elle doit tracer sa propre voie en prenant ses distances avec la politique de Biden. De plus, il est crucial qu’elle accorde constamment des interviews. Elle doit prendre ce risque, sinon le temps jouera contre elle », a-t-il déclaré. conclut-il, tout en la mettant en garde sur ses positions face à son adversaire. “Harris doit faire attention aux attaques personnelles contre Trump, car elles risquent de faire fuir les électeurs.”

 
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