La Force de l’ONU accuse Israël d’avoir tiré sur son quartier général au Liban, tollé diplomatique

La force de l’ONU déployée entre le Liban et Israël a accusé jeudi les troupes israéliennes d’avoir tiré “à plusieurs reprises” sur ses positions, faisant état de deux soldats de la paix indonésiens blessés, ce qui a déclenché un tollé diplomatique.

La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), dont 10 000 soldats sont déployés dans le sud du pays, appelle à la fin des hostilités depuis le début de l’escalade entre l’armée israélienne et le Hezbollah.

Jeudi matin, a-t-elle annoncé, « deux casques bleus ont été blessés après qu’un char Merkava de l’armée israélienne a tiré sur une tour d’observation du quartier général de la FINUL » à Naqoura, « la touchant directement et provoquant la chute des deux hommes ».

De nationalité indonésienne selon un porte-parole de la FINUL, ces derniers sont « toujours hospitalisés » mais « leurs blessures ne sont pas graves ».

“Les soldats israéliens ont également tiré sur une position de l’ONU à Ras al-Naqoura, touchant l’entrée du bunker où les soldats de la paix avaient trouvé refuge et endommageant des véhicules et des systèmes de communication”, poursuit la Finul dans un communiqué. .

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Mercredi, “des soldats israéliens ont délibérément tiré sur les caméras de la position, les rendant inutilisables, et ont également tiré délibérément sur une position où se tenaient régulièrement des réunions tripartites avant que ce conflit n’éclate”, selon la même Source. .

Immédiatement, Rome, premier pays occidental contributeur à la Finul en termes d’effectifs, avec près de 900 soldats mobilisés, a dénoncé jeudi des actes « intolérables » et a convoqué l’ambassadeur d’Israël pour une « protestation ferme ».

Peu après, la France et l’Italie ont décidé d’organiser la semaine prochaine une réunion avec les autres pays européens contributeurs – l’Espagne et l’Irlande – selon le ministère français des Armées.

Le président du Conseil européen Charles Michel, en déplacement au Laos pour le sommet annuel de l’ASEAN, a condamné vendredi la fusillade.

“Une attaque contre une mission de maintien de la paix des Nations Unies est irresponsable, inacceptable, et c’est pourquoi nous appelons Israël et toutes les parties à respecter pleinement le droit humanitaire international”, a déclaré le dirigeant, en marge d’un sommet des pays d’Asie du Sud-Est.

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Le Premier ministre irlandais Simon Harris, dont le pays dispose d’un contingent de soldats de la paix au sud du Liban, a qualifié X d’« acte irresponsable », ajoutant que « cela doit cesser ».

Jeudi matin, le Hezbollah affirmait avoir « détruit un char israélien qui avançait » vers Ras al-Naqoura.

Il a ensuite indiqué avoir « visé les troupes israéliennes qui tentaient d’évacuer les soldats blessés de Ras al-Naqoura avec des salves de roquettes ».

La formation armée pro-iranienne a ajouté avoir tiré des roquettes sur des soldats israéliens qui avançaient vers la ville libanaise de Maïs al-Jabal.

Le Hezbollah affirme toujours avoir tiré « d’importantes salves de roquettes » sur le nord d’Israël.

Après un an d’échanges de tirs transfrontaliers, Israël mène désormais une guerre ouverte contre le Hezbollah.

Dimanche, la Finul a dénoncé les opérations de l’armée israélienne à proximité d’une de ses positions dans la zone du village frontalier de Maroun al-Ras, les jugeant « extrêmement dangereuses ».

Elle a annoncé le 5 octobre « maintenir ses positions », malgré une demande de l’armée israélienne de « déplacer certaines d’entre elles ».

Le mouvement islamiste libanais a déclaré avoir appelé ses combattants à ne pas mettre en danger les soldats de la paix.

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Depuis le début de l’escalade, la FINUL appelle les deux belligérants à appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Cette résolution, qui a marqué la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules les forces de maintien de la paix de l’ONU et l’armée libanaise peuvent être déployées au sud du Liban.

Malgré cette résolution, le Hezbollah maintient une présence dans cette région depuis 2006, et Israël a lancé le 30 septembre des opérations terrestres contre le Hezbollah au sud du Liban.

Défi (avec AFP)

 
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