Le CNDH réitère son appel à l’abolition de la peine de mort

Le droit à la vie constitue un principe fondamental et inaliénable qui ne doit jamais être compromis, quelles que soient les circonstances ou les justifications. Par ailleurs, la décision de suspendre la peine de mort tout en la maintenant dans le corpus législatif s’avère être une cruauté plus profonde que l’exécution elle-même, a déclaré Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’homme. Homme (CNDH).

En effet, une telle suspension crée un état de précarité émotionnelle pour les condamnés et leurs familles, plongeant ces derniers dans une attente dramatique et douloureuse. Cette situation, marquée par d’intenses souffrances psychologiques et sociales, dépasse de loin les conséquences déjà pénibles que pourrait entraîner l’application de la peine de mort. C’est ce qu’a expliqué le président du CNDH lors d’une réunion organisée conjointement ce jeudi 10 octobre par le Conseil, la Coalition marocaine pour l’abolition de la peine de mort et l’Observatoire marocain des prisons à l’occasion de la journée mondiale pour l’abolition de la peine de mort. peine de mort.

©Mounir Mehimdate

« Comme chaque année, nous nous réunissons pour réitérer notre appel et notre revendication en faveur de l’abolition de la peine de mort. Cette année, nous proposons également d’adopter une résolution en troisième commission pour un moratoire universel sur la peine de mort pour décembre prochain.», a précisé Bouayach dans une déclaration à Hespress FR.

Et de poursuivre : « Un autre point abordé aujourd’hui par ce collectif d’abolitionnistes marocains, soutenu par d’autres collègues aux niveaux national, international et africain, est notre souhait que le Parlement marocain ne rate pas cette occasion, une fois de plus, de procéder à l’abolition de la peine de mort. dans les futurs projets législatifs« .

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Pour le président du CNDH, l’abolition refléterait tout ce processus de consolidation des droits de l’homme et illustrerait la célébration du 20e anniversaire de la réconciliation. Ainsi, l’abolition de la peine de mort représenterait un changement de paradigme dans la manière d’aborder la question pénale, en proposant des approches qui ne s’appuient pas sur la violence, a-t-elle souligné.

De son côté, Christine Cassiers, conseillère politique auprès de la délégation de l’UE au Maroc, a déclaré que « l’UE est fermement opposée à la peine de mort. Il s’agit d’une punition inhumaine qui, en aucun cas, n’a eu un effet dissuasif sur la criminalité. La cause qui nous rassemble aujourd’hui est une cause noble et juste. C’est une cause pour laquelle l’Union européenne et ses États membres se battent depuis de très nombreuses années. Et c’est l’une de nos principales priorités en matière de droits de l’homme, dans le domaine des droits de l’homme.« .

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De son côté, Mustapha Najmi, directeur de la promotion des droits de l’homme au CNDH, a rappelé que le Maroc a franchi un certain nombre de mesures très importantes dans le processus d’instauration et de consolidation de l’Etat de droit, y compris dans le respect des droits de l’homme.

« A l’occasion de la célébration de cette Journée mondiale de lutte contre la peine de mort, nous, au CNDH, estimons que les conditions sont réunies pour que le gouvernement marocain avance dans cette direction.», a-t-il déclaré à Hespress FR.

Et d’ajouter : « Trois grandes étapes se dessinent. Le premier concerne le vote de la Troisième Commission des Nations Unies en faveur d’un moratoire sur l’application de la peine de mort. A cet égard, le CNDH, ainsi que tous nos partenaires abolitionnistes, souhaitent que le gouvernement marocain adopte cette résolution, afin de faire respecter la non-application de cette peine depuis 1993.« .

Selon Najmi, la deuxième étape concerne une réforme significative du système judiciaire en cours, tandis que la troisième étape concerne la ratification du deuxième protocole facultatif annexé au Traité international relatif aux droits civils et politiques, relatif à l’abolition de la peine de mort. mort. ” Nous demandons au gouvernement marocain de procéder et de remplir les conditions pour que cette ratification soit faite officiellement par le Royaume du Maroc.», a-t-il conclu.

 
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