Israël étend son offensive terrestre contre le Hezbollah au Liban

Israël étend son offensive terrestre contre le Hezbollah au Liban
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Keystone-SDA

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8 octobre 2024 – 18h45

(Keystone-ATS) Israël a annoncé mardi avoir étendu son offensive terrestre contre le Hezbollah au sud du Liban. Ceci après y avoir déployé des troupes supplémentaires et appelé les habitants à éviter la zone côtière.

A l’occasion lundi du premier anniversaire de l’attaque meurtrière du Hamas sur le territoire israélien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a promis de poursuivre le combat jusqu’à la victoire contre le Hezbollah libanais et le mouvement islamiste palestinien, tous deux soutenus par l’Iran.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré mardi que le Hezbollah était désormais « une organisation battue et brisée » après d’intenses frappes israéliennes qui l’ont ciblé.

Malgré les coups portés au Hamas et au Hezbollah, dont les dirigeants ont été tués, ces mouvements continuent de tirer des roquettes contre Israël, limitrophe de la bande de Gaza au sud et du Liban au nord.

L’armée israélienne a annoncé que la 146e division avait lancé lundi « des opérations limitées et localisées contre les cibles et les infrastructures terroristes du Hezbollah dans le sud-ouest du Liban » bordant la Méditerranée.

Cette division est la quatrième qu’Israël déploie depuis le début, le 30 septembre, de son offensive terrestre dans le sud du Liban, région dont l’armée israélienne s’est retirée en 2000 après 22 ans d’occupation.

Dans la ville côtière de Saïda, à 40 kilomètres au sud de Beyrouth, les bateaux de pêche et les quelques bateaux sont restés à quai, au lendemain de l’appel lancé lundi par Israël d’éviter la côte sud.

Frappes au sud de Beyrouth

Dans le même temps, Israël a mené des frappes aériennes sur le sud et l’est du Liban, ainsi que sur la banlieue sud de Beyrouth, les trois bastions du Hezbollah.

Le mouvement islamiste a revendiqué des attaques à la roquette contre des sites militaires ainsi que la ville de Haïfa, dans le nord d’Israël. Environ 85 projectiles ont été tirés, selon l’armée israélienne. La plupart des roquettes sont régulièrement interceptées.

Le Hezbollah a également affirmé avoir repoussé les soldats israéliens « s’infiltrant » dans le sud du Liban à proximité d’une position de la FINUL, la force de maintien de la paix de l’ONU.

« Mission sacrée »

“Nos capacités sont bonnes, contrairement à ce que dit l’ennemi, qui prétend nous avoir affaiblis”, a assuré Naïm Qassem, le numéro deux du Hezbollah, dans une allocution télévisée.

Selon lui, la direction du mouvement est “parfaitement organisée” malgré les frappes “douloureuses” israéliennes, allusion à la mort de plusieurs dirigeants du Hezbollah dont son numéro un, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre lors d’un raid israélien sur le sud. banlieue de Beyrouth.

Après avoir affaibli le Hamas lors d’une offensive dévastatrice lancée à Gaza en représailles à l’attaque du 7 octobre 2023, l’armée israélienne a déplacé l’essentiel de ses opérations au Liban, à la mi-septembre, contre le Hezbollah.

Israël cherche à éloigner le Hezbollah des zones frontalières du sud Liban et à arrêter ses tirs de roquettes vers le nord d’Israël pour permettre le retour dans cette région de quelque 60 000 habitants déplacés.

La spirale de violence transfrontalière qui dure depuis un an s’est transformée en guerre ouverte le 23 septembre, lorsqu’Israël a lancé une campagne de bombardements massifs sur les bastions du Hezbollah au Liban.

Depuis octobre 2023, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban, dont plus de 1 110 depuis le 23 septembre, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. Plus d’un million de personnes ont été déplacées.

« Mission sacrée »

« Nous avons défini les objectifs de la guerre et nous les atteignons : renverser le Hamas, ramener chez eux tous les otages, les vivants et les morts. C’est une mission sacrée », a déclaré Netanyahu lundi.

Le jour de l’anniversaire de l’attaque, le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a promis une « bataille d’usure longue, douloureuse et coûteuse » pour Israël.

Dans la bande de Gaza, assiégée et en proie à une catastrophe humanitaire, la Défense civile a annoncé mardi la mort de 17 Palestiniens, dont des enfants, dans une attaque contre une maison à Bureij, dans le centre.

«C’était comme un tremblement de terre. Tous les gens ici sont des civils et des enfants ! », s’est exclamé Mohamed Abou Khader en pleine destruction. « Nous voulons que la guerre cesse. Nous en avons assez des massacres. »

Au moins 41 965 Palestiniens ont été tués, en majorité des civils, lors de l’offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La guerre contre le Hamas et le Hezbollah s’accompagne d’une escalade entre l’Iran et Israël, qui a déclaré préparer une riposte à l’attaque lancée par Téhéran avec 200 missiles le 1er octobre contre son territoire.

“Toute attaque contre les infrastructures iraniennes entraînera une réponse plus forte”, a prévenu le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

Selon Téhéran, l’attaque du 1er octobre était une réponse à l’assassinat de Hassan Nasrallah et à celui, le 31 juillet à Téhéran, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, dans un attentat attribué à Israël.

Les dirigeants occidentaux mettent l’accent sur le droit d’Israël à se défendre, tout en affirmant le droit des Palestiniens à un État et la nécessité de mettre fin à l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

 
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