Israël dit préparer sa réponse à l’Iran et aux frappes au Liban et à Gaza

Israël dit préparer sa réponse à l’Iran et aux frappes au Liban et à Gaza
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Keystone-SDA

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5 octobre 2024 – 20h25

(Keystone-ATS) Israël prépare une riposte à l’attaque de missiles lancée sur son territoire par l’Iran, a annoncé samedi un responsable militaire, au moment où l’armée israélienne mène de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, alliés de Téhéran.

L’attaque iranienne de mardi, la deuxième depuis avril, et la menace d’une réponse israélienne, ont alimenté les craintes d’une conflagration au Moyen-Orient.

Israël “prépare une réponse”, a déclaré à l’AFP un responsable militaire israélien sous couvert d’anonymat, à deux jours du premier anniversaire de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre. dans la bande de Gaza.

Après avoir affaibli le Hamas lors d’une offensive de représailles dévastatrice toujours en cours dans le territoire palestinien assiégé, Israël a déplacé mi-septembre l’essentiel de ses opérations vers le front libanais, ouvert par le Hezbollah en soutien au Hamas au début de la guerre à Gaza.

Son armée a lancé une campagne de bombardements aériens violents et meurtriers sur les bastions du Hezbollah au Liban, tuant son chef Hassan Nasrallah, considéré comme l’homme le plus puissant du pays, le 27 septembre lors d’un raid dévastateur contre le quartier général central du mouvement. situé selon Israël sous des immeubles dans la banlieue sud de Beyrouth.

Vendredi avant l’aube, elle a de nouveau bombardé violemment les banlieues sud, visant, selon le site d’information israélien Ynet, Hachem Safieddine, successeur potentiel de Nasrallah. L’armée n’a pas confirmé cette information.

Mais samedi, un responsable du Hezbollah a déclaré à l’AFP que le contact avec Hachem Safieddine avait été « perdu » depuis les frappes de vendredi. Une deuxième Source proche du mouvement a indiqué que ce dernier « tentait de rejoindre le quartier général visé en sous-sol ».

L’armée israélienne a affirmé avoir tué « la plupart » des dirigeants du Hezbollah lors d’opérations menées ces derniers mois contre le mouvement « infiltré » par Israël selon les experts.

Offensive terrestre

À la mi-septembre, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a inscrit le retour de dizaines de milliers de personnes déplacées du nord d’Israël, frontalier du sud du Liban, parmi les objectifs de guerre qu’il poursuit.

Israël veut mettre fin à la menace que le Hezbollah fait peser sur sa frontière nord avec ses tirs de roquettes et éloigner ses combattants des régions frontalières du sud du Liban.

Outre les bombardements aériens, ses forces ont entamé lundi une opération terrestre dans le sud du Liban. Depuis, neuf soldats y sont morts.

L’armée, qui affirme y mener des raids « limités, localisés et ciblés », a déclaré avoir tué des combattants du Hezbollah et localisé des entrepôts d’armes et des tunnels souterrains.

Le mouvement libanais a fait état samedi d’affrontements avec des militaires dans cette région. Il a également annoncé le tir de nouvelles roquettes sur une base aérienne près de Haïfa et une entreprise militaro-industrielle dans le nord d’Israël.

« Devenir de plus en plus fort »

De nouvelles frappes israéliennes ont également secoué la banlieue sud de Beyrouth.

L’armée israélienne a lancé le 23 septembre des bombardements massifs, principalement contre les bastions du Hezbollah dans l’est et le sud du Liban ainsi que dans les banlieues sud.

Des colonnes de fumée continuent de s’élever depuis des sites ciblés de la banlieue sud, où les habitants viennent en toute hâte récupérer quelques affaires.

Dans un quartier voisin, Abou Abbas, un restaurateur de 62 ans a déclaré à l’AFP vouloir rester chez lui malgré les grèves “qui se renforcent chaque nuit”.

Selon le Hamas, deux de ses responsables ont été tués lors de frappes israéliennes au Liban, l’un au nord et l’autre à l’est. L’armée a confirmé qu’elle les avait tués.

Pétrole, nucléaire ?

Selon les autorités, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d’un millier depuis le 23 septembre. Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées.

Selon Téhéran, les quelque 200 missiles tirés mardi vers Israël constituaient une réponse « légitime » à l’assassinat de Hassan Nasrallah et à celui le 31 juillet d’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, tué dans une explosion à Téhéran imputée à Israël.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a averti vendredi que ses alliés poursuivraient la lutte contre Israël.

Le président américain Joe Biden a déconseillé à Israël d’attaquer des sites pétroliers iraniens. Son prédécesseur et candidat républicain pour lui succéder, Donald Trump, a suggéré des frappes contre les installations nucléaires iraniennes.

Frappes meurtrières à Gaza

Dans la bande de Gaza, affamée et ravagée par 12 mois de guerre et où la grande majorité des quelque 2,4 millions d’habitants a été déplacée, 12 personnes, dont des enfants, ont été tuées par des frappes israéliennes, selon des informations. sources médicales et de la Défense Civile.

Depuis le début de la guerre, 41 825 personnes ont été tuées à Gaza, selon le dernier rapport du ministère de la Santé du gouvernement Hamas.

Sur ces deux fronts, « nous sommes en train de gagner », a récemment affirmé Benjamin Netanyahu.

Il doit prononcer lundi un discours à la nation pour commémorer l’attaque du Hamas, qui a fait 1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 sont toujours otages à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l’armée.

 
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