Le guide suprême iranien Ali Khamenei a averti vendredi que ses alliés, principalement le Hezbollah et le Hamas, poursuivraient la lutte contre Israël, dans une déclaration rare à l’approche du premier anniversaire de l’attaque sans précédent contre Israël. Mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
Après y avoir affaibli le Hamas lors d’une offensive dévastatrice toujours en cours, Israël a déplacé l’essentiel de ses opérations vers le front libanais à la mi-septembre, où ses troupes ont entamé lundi une opération terrestre contre le Hezbollah.
Le Hamas l’a annoncé Samedi, la mort de deux de ses membres dans des frappes israéliennes au nord et à l’est du Liban, l’armée israélienne confirmant avoir tué deux dirigeants du mouvement islamiste palestinien.
Dans le sud du pays, les soldats israéliens « ont tenté à nouveau d’avancer » et « les affrontements continuent »» a déclaré samedi le mouvement libanais. Il a notamment affirmé avoir tiré des roquettes sur la base aérienne de Ramat David, près de Haïfa, dans le nord d’Israël, à environ 45 km de la frontière.
Nous avons appris vers 17 heures que le Hezbollah avait annoncé avoir pris pour cible une entreprise militaro-industrielle dans le nord d’Israël. De son côté, le chef d’état-major de l’armée israélienne a indiqué samedi soir qu’elle poursuivrait ses frappes. “sans répit” Hezbollah au Liban, où le mouvement islamiste subit d’intenses bombardements. “Nous devons continuer à faire pression sur le Hezbollah et à infliger des dégâts supplémentaires à l’ennemi, sans concessions et sans répit pour l’organisation”, a déclaré le général Herzi Halevi.
Et alors que l’aide humanitaire des Émirats arabes unis et de l’Égypte arrivait à l’aéroport de Beyrouth, de la fumée s’élevait des banlieues sud voisines après une frappe aérienne israélienne.
Des grèves « toujours plus fortes »
A midi, de nouvelles frappes israéliennes ont secoué la banlieue sud de Beyrouth, après plus d’une douzaine dans la nuit, selon l’agence de presse libanaise ANI.
L’armée israélienne, qui a lancé le 23 septembre des bombardements massifs dans le pays voisin, affirmant viser des cibles du Hezbollah, avait appelé les habitants à évacuer certaines zones.
Dans la matinée, des flammes s’échappaient des bâtiments touchés, dont certains se sont effondrés, dans le quartier, où les habitants sont venus en toute hâte récupérer quelques affaires, a constaté un journaliste sur place.
Dans un quartier voisin, Abou Abbas, restaurateur de 62 ans, se dit déterminé à rester chez lui malgré les grèves.de plus en plus fort chaque nuit et le bruit des raids” effrayant.
L’armée a également indiqué avoir bombardé dans la nuit des combattants du Hezbollah. “à l’intérieur d’une mosquée” au sud du Liban.
Le Hamas a annoncé la mort d’un de ses commandants et de trois membres de sa famille lors d’une frappe israélienne contre un camp de réfugiés palestiniens près de Tripoli, au nord du Liban, la première dans cette région depuis un an.
La nuit précédente, l’armée israélienne avait déjà bombardé la banlieue sud de la capitale, visant, selon le site d’information israélien Ynet, Hachem Safieddine, successeur potentiel à la tête du mouvement de Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre dans un raid israélien. dans ce secteur.
Plus de 2 000 morts au Liban en un an
Téhéran a affirmé avoir tiré mardi quelque 200 missiles vers Israël en réponse à l’assassinat de Hassan Nasrallah, et à la mort le 31 juillet d’Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, dans une explosion à Téhéran imputée à Israël.
Le président syrien Bachar al-Assad a qualifié l’opération de « leçon » infligée à Israël, en recevant samedi le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Ce dernier a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu au Liban et dans la bande de Gaza.
Le président américain Joe Biden a déconseillé vendredi à Israël d’attaquer des sites pétroliers iraniens, son prédécesseur et candidat républicain pour lui succéder, Donald Trump, suggérant des frappes sur les installations nucléaires iraniennes.
L’escalade au Liban survient après douze mois d’échanges de tirs transfrontaliers, suite à l’ouverture par le Hezbollah d’un front contre Israël en soutien au Hamas, qui a entraîné le déplacement de dizaines de milliers d’habitants des deux côtés de la frontière.
Selon les autorités libanaises, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d’un millier depuis le 23 septembre.
Environ 1,2 million de personnes ont été déplacées par les bombardements israéliens, dont 374 000 personnes, majoritairement syriennes, qui ont fui vers la Syrie, selon les mêmes sources.