«Je vais vous inviter à assister à l’un des rassemblements de Donald Trump parce que c’est vraiment intéressant à regarder. Il parle de personnages fictifs comme Hannibal Lecter. Il affirme que les éoliennes provoquent le cancer. Et ce que vous remarquerez également, c’est que les gens commencent à quitter ses rassemblements plus tôt que prévu, par épuisement et par ennui. Et je vais te dire que la seule chose dont tu ne l’entendras pas parler, c’est toi. »
Lors du débat présidentiel à Philadelphie, Kamala Harris a réussi à déstabiliser Donald Trump en se moquant d’un sujet qui lui tenait à cœur, ses foules. Piqué au vif, l’ancien président a oublié un instant le sujet évoqué par les modérateurs – l’immigration clandestine – pour assurer que son rival avait complètement tort. Et il a poursuivi, toujours en colère, à propos des migrants haïtiens qui « mangent des animaux domestiques ».
Tout cela pour dire que les journalistes de Washington Post se sont présentés aux rassemblements de Trump pour constater qu’un certain nombre de partisans de l’ex-président partaient effectivement avant la fin de ses discours. Pourquoi ne sont-ils pas restés jusqu’à la fin ? Je cite le passage clé de l’article de Poste :
«Le candidat républicain à la présidentielle attire régulièrement des foules nombreuses, enthousiastes et tapageuses à ses rassemblements et autres événements de campagne, et dans presque tous les cas, un autre schéma est clair : des dizaines de personnes quittent les lieux avant la fin. La plupart restent. Mais Trump arrive souvent en retard et s’éternise, ce qui pousse beaucoup à se retirer en raison d’autres responsabilités, priorités ou, parfois, d’une perte de patience et d’intérêt, selon les entretiens et observations de Washington Post couvrant des dizaines d’événements. Certains ont déclaré vouloir éviter la circulation ou avoir du travail le lendemain. D’autres se sont plaints de la qualité du son. Un homme voulait rentrer chez lui avec son bouledogue français. Un autre voulait retrouver sa fille. Un troisième avait avec lui un Yorkie qui a commencé à se comporter en colère. Un quatrième homme a déclaré que son téléphone était mort. »
Bref, toutes les raisons sont bonnes pour partir tant que Trump continue de parler.
Kamala Harris risque moins de voir ses partisans quitter ses rassemblements avant la fin de ses discours. Après tout, ceux-ci durent environ 20 minutes, et non 90 ou 120 minutes, comme certains discours de Trump.
(Photo du Washington Post)
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