Julian Assange s’adresse au Conseil de l’Europe

Julian Assange s’adresse au Conseil de l’Europe
Julian Assange s’adresse au Conseil de l’Europe

Le fondateur de Wikileaks est entendu ce mardi par une commission d’enquête sur sa détention.

Julian Assange a affirmé être libre après « a plaidé coupable de journalisme ». Ce mardi, il s’exprime pour la première fois depuis sa sortie de prison, devant une commission du Conseil de l’Europe chargée d’étudier ses conditions de détention. « Je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre aujourd’hui après des années d’incarcération parce que j’ai plaidé coupable de journalisme. »» a déclaré le fondateur de WikiLeaks. Il a passé les 14 dernières années, d’abord cloîtré à l’ambassade d’Équateur à Londres, puis en détention à Belmarsh, une prison proche de la capitale britannique. Il a été libéré en juin.

«J’ai plaidé coupable d’avoir cherché à obtenir des informations auprès d’une Source et j’ai plaidé coupable d’avoir informé le public de la nature de ces informations. Je n’ai plaidé coupable à aucune autre accusation.il a continué. « J’espère que mon témoignage d’aujourd’hui pourra servir à mettre en évidence les faiblesses des garanties existantes et à aider ceux dont les cas sont moins visibles mais qui sont tout aussi vulnérables »a déclaré Julian Assange, regrettant de voir « Plus d’impunité, plus de secret, plus de représailles contre (ceux qui disent) la vérité et plus d’autocensure ».

Il est interrogé par une commission d’enquête « la détention et la condamnation de Julian Assange et leurs effets dissuasifs sur les droits humains ». L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), composée d’élus nommés par les parlements des 46 Etats membres, débattra mercredi à l’issue de cette audition.

Le débat s’appuiera sur un rapport, porté par l’élu islandais Thorhildur Sunna Aevarsdottir (Parti Pirate), qui décrit “disproportionné” les poursuites et condamnations subies par l’Australien de 53 ans, et le décrit comme un « prisonnier politique ». Julian Assange a été libéré en juin dernier suite à un accord avec la justice américaine, qui exigeait son extradition. Le Conseil de l’Europe, qui regroupe 46 pays signataires de la Convention européenne des droits de l’homme, s’est constamment opposé à cette extradition.

Un personnage controversé

Julian Assange a publié des centaines de milliers de documents classifiés concernant les activités militaires et diplomatiques des États-Unis sur WikiLeaks à partir de 2010. Il a également partagé des récits d’exécutions extrajudiciaires et de collecte de renseignements contre les alliés de Washington. Ses partisans le saluent comme une figure de la liberté d’expression et du journalisme d’investigation, persécuté pour avoir révélé des informations.

Ses détracteurs le voient comme un blogueur imprudent dont la décision de publier des informations hautement sensibles met des vies en danger et compromet gravement la sécurité des États-Unis. En juin dernier, un accord de plaidoyer avec la justice américaine lui a permis de quitter le Royaume-Uni vers Saipan, un territoire américain du Pacifique, où un juge l’a condamné à une peine de prison, déjà purgée lors de sa détention provisoire.

Il a ensuite été libéré et renvoyé en Australie, et ne s’est plus exprimé publiquement depuis, sa femme affirmant qu’il avait besoin d’intimité et de temps pour se rétablir. “Il participe personnellement à cette séance en raison du caractère exceptionnel de l’invitation”WikiLeaks a déclaré dans un communiqué sur le réseau social « le soutien reçu de l’APCE et de ses membres ces dernières années ».

Ses propos devant le Conseil de l’Europe pourraient, selon les observateurs, mettre à mal la demande de grâce présidentielle qu’il a adressée à Joe Biden pour effacer sa condamnation pour obtention et divulgation d’informations sur la sécurité nationale.

 
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