Ramzan Kadyrov, dictateur tchétchène et ami proche de Vladimir Poutine, serait sur le point de mourir. Selon le média russe indépendant Novaya Gazeta, qui a publié une importante enquête sur son état de santé, les médecins lui ont diagnostiqué en janvier 2019 une nécrose pancréatique, une complication grave de la pancréatite aiguë. La maladie provoque des lésions tissulaires irréversibles et s’accompagne d’une mortalité élevée. Dans les mois qui suivent, le dirigeant tchétchène perd beaucoup de poids. Personne ne s’en souciait mais c’était le premier symptôme de nécrose pancréatique.
L’état de Ramzan Kadyrov est ensuite resté stable jusqu’au printemps 2022. Le dictateur a alors pris beaucoup de poids. “ Même l’observateur le plus occasionnel a pu constater qu’en raison d’une insuffisance rénale et de la présence de liquide dans ses poumons, Kadyrov avait enflé jusqu’à atteindre une taille et demie supérieure à sa taille d’origine. », écrit Novaïa Gazeta. Les journalistes soulignent qu’il s’essouffle rapidement, parle peu, marche lentement et « trop habillé » pour le climat tchétchène.
« Un risque politique énorme pour le Kremlin »
Le dictateur a ensuite été hospitalisé à plusieurs reprises à Moscou jusqu’en septembre 2023, date à laquelle Ramzan Kadyrov est tombé dans le coma suite à un “ insuffisance pulmonaire aiguë due à un surdosage du sédatif « . Dans les semaines qui ont suivi, après sa sortie de l’hôpital, le Tchétchène est apparu à plusieurs reprises dans les médias pour rassurer sur son état de santé. Mais il parlait peu et ne bougeait pas. Il a ainsi été convoqué à plusieurs reprises au Kremlin pour rencontrer Vladimir Poutine. Une manière de montrer, selon Novaya Gazeta, qu’il était toujours actif. A l’époque, dans une courte vidéo, Ramzan Kadyrov dénonçait « mensonges » sur sa maladie et son état de santé.
