Les accusés sont soupçonnés non seulement d’espionnage sur des Américains, mais aussi sur des parlementaires membres d’une association internationale dédiée aux droits de l’homme en Chine, l’IPAC (Alliance interparlementaire sur la Chine) et qui est donc dans le viseur de Pékin.
Mme Van Hoof, tout comme le vice-président de son comité, Samuel Cogolati (Ecolo), sont membres de l’IAPC. Ils ont tous deux ouvert les emails envoyés par les hackers.
“Extrêmement grave”, “très inquiétant” : de nouveaux soupçons d’espionnage chinois au Parlement européen font sensation, un homme arrêté
L’impact de cette cyberattaque n’est pas encore établi. Selon le rapport du FBI, les suspects chinois ont pu manipuler l’adresse IP des ordinateurs portables. Ce qui laisse penser qu’ils sont capables depuis 2021 de savoir où se trouvent les ordinateurs des victimes.
Els Van Hoof se dit choquée par la nouvelle, dans le journal flamand : « Le fait que le régime chinois puisse me localiser est très inquiétant », commente-t-elle. Elle estime que ce piratage fait partie d’une série de menaces qu’elle ressent de la part de Pékin depuis plusieurs années.
« L’ambassadeur de Chine a par exemple tenté de m’intimider à plusieurs reprises. Mais je n’ai pas l’intention de céder et je continuerai d’exprimer mon opinion sur Taïwan ou sur la situation des Ouïghours (minorité musulmane de Chine, NDLR) par exemple.»
Le député réclame la création d’un bureau dédié à la sécurité à la Chambre. la Sûreté de l’État, ce bureau pourrait organiser des briefings de sécurité pour les parlementaires et les informer en permanence sur la sécurité numérique.
