Invité mercredi dans La Matinale, François-Xavier Bellamy, eurodéputé français à la tête de la liste Les Républicains (LR) aux élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin, affirme que son parti représente la seule force politique capable d’initier le changement le leadership nécessaire pour restaurer la confiance en l’Europe.
Ces dernières années, le continent européen dans son ensemble a été confronté à des crises de grande ampleur. Selon François-Xavier Bellamy, vice-président exécutif de LR et professeur de philosophie, le Covid, la guerre en Ukraine et le conflit au Moyen-Orient ont mis en lumière la nécessité de renforcer nos démocraties pour préserver nos libertés.
« Ces crises ont révélé notre vulnérabilité, comme en témoigne la crise migratoire. Nous (LR, ndlr) n’ont cessé de dire que l’Europe devait sortir de sa naïveté et renforcer le contrôle de ses frontières. Nous ne pourrons pas préserver l’espace Schengen, (…) assurer la sécurité et la stabilité de notre continent si nous ne retrouvons pas la capacité de les contrôler », déclare-t-il.
Une politique migratoire pragmatique
Selon lui, sur le front migratoire, les États membres de l’UE « doivent garder le contrôle de leurs politiques ». Or, « une coopération européenne est nécessaire pour ce contrôle. C’est ce qui nous différencie de l’extrême droite, car nous ne pensons pas que nos Etats seront plus forts en travaillant seuls sur ce dossier”, souligne le député.
Les procédures d’asile pour les migrants illégaux doivent être traitées en dehors des frontières européennes
François-Xavier Bellamy estime que l’extrême droite a une vision idéologique des questions migratoires. Il rappelle que lors du dernier mandat, le Rassemblement national n’a cessé de critiquer toutes les solutions européennes. Pour y répondre efficacement, il estime qu’une approche pragmatique et non idéologique est nécessaire.
Outre le contrôle des frontières, le vice-président de LR souligne également la nécessité de traiter les procédures d’asile en dehors du territoire européen et plaide pour une politique de retour plus efficace.
Il faut avoir une politique de retour plus efficace, en établissant des conditionnalités avec les pays de départ
Le député estime que si l’Europe ne démontre pas sa capacité à gérer ces questions, les citoyens pourraient se tourner vers des forces populistes ou démagogiques.
Transition écologique et prospérité
L’Europe et la Suisse, confrontées aux mêmes défis, doivent faire face aux menaces mondiales et à la concurrence de la Chine, acteur économique et industriel majeur, mais aussi acteur politique.
Concernant la question climatique, elle ne doit pas être synonyme de « décroissance, dépossession de notre souveraineté, au contraire, elle doit être l’occasion de trouver une étape supplémentaire dans la construction de notre prospérité », estime l’homme politique.
Le défi climatique ne consiste pas seulement à arrêter complètement nos émissions de carbone, mais à éliminer les émissions mondiales.
«Je crois qu’ici aussi, nous sommes engagés ensemble, Européens et Suisses, dans ce combat pour faire en sorte que l’on retrouve un peu de bon sens dans ce défi climatique», précise François-Xavier Bellamy.
Car, en choisissant le tout électrique, nous avons enfin réussi à nous donner un standard « dans lequel la Chine est en avance depuis dix ans. Nous avons donc fait un immense cadeau géopolitique à nos concurrents chinois », affirme-t-il.
Commentaires recueillis par Pietro Bugnon
Adaptation web : Miroslav Mares
