La colère ne tombe pas sur les campus américains

La colère ne tombe pas sur les campus américains
Descriptive text here

La colère ne s’abat pas sur les campus américains

Publié aujourd’hui à 3h17

La colère restait vive mardi parmi de nombreux étudiants américains après que les appels des dirigeants universitaires à la police ont conduit à des arrestations massives de manifestants pro-palestiniens, dernier épisode des troubles provoqués par le conflit à Gaza sur les campus du pays.

Dans la nuit de lundi à mardi, 120 personnes ont été arrêtées devant les locaux de la prestigieuse université de New York (NYU), selon un bilan revu à la baisse de la police. Ces personnes ont été relâchées, a indiqué à l’AFP un porte-parole du NYPD, la police de New York. Mais le débat animé et la colère des étudiants sont loin de s’apaiser.

«Ils nous font taire»

« L’administration de mon université, mes représentants élus au Congrès et même le président se comportent comme s’ils étaient les porte-parole de la communauté juive, assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme. Ils nous font taire, ils nous suspendent », a dénoncé à la presse Sarah Borus, une étudiante juive pro-palestinienne du Barnard College de l’Université de Columbia, le keffieh sur les épaules.

La semaine dernière, une centaine d’étudiants colombiens, réclamant la fin de la guerre qui ravage Gaza et que leur établissement boycotte toutes les activités liées à Israël, ont été arrêtés. A Yale, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées dans des circonstances similaires.

Mardi après-midi, devant le campus de Columbia, une centaine de manifestants ont défilé pacifiquement en cercle, brandissant des pancartes appelant à « cesser toute aide américaine à Israël ».

Décision « injustifiée »

De nombreuses universités américaines se sont retrouvées au cœur de l’actualité avec la guerre à Gaza, déclenchée il y a près de sept mois par une attaque du Hamas en Israël. Accusés de ne pas en faire assez contre l’antisémitisme, deux présidents d’université, dont Harvard, ont dû démissionner il y a quelques mois.

Ces derniers jours, plusieurs campus ont pris feu. La dernière vague de protestation est partie de Colombie. Puis le président de l’établissement a appelé la police à intervenir.

C’est également ce qui s’est passé à NYU, selon une lettre de l’université publiée par la police appelant les policiers à « évacuer les manifestants ». Pour justifier son recours aux forces de l’ordre, l’université affirme avoir observé des comportements « hostiles et perturbateurs de l’ordre public ».

« Nous avons également appris qu’il y avait des slogans intimidants et que plusieurs incidents antisémites avaient été signalés », selon un porte-parole. Une association de professeurs de NYU a fermement dénoncé la décision « injustifiée » de l’université d’appeler la police à l’aide, affirmant en outre que « personne sur la place n’a été, à aucun moment, violent ou antisémite ».

Préoccupations

Le sujet est devenu un débat houleux et souvent violent sur la liberté d’expression. Étudiants et enseignants accusent leurs universités de chercher à censurer le discours politique, tandis que plusieurs personnalités, dont des élus du Congrès, accusent en retour les militants d’alimenter l’antisémitisme.

Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a également annoncé qu’il rencontrerait mercredi des étudiants juifs à Columbia pour discuter de « la montée inquiétante d’un antisémitisme virulent » sur les campus. Face aux tensions, l’université a déclaré travailler « dur pour résoudre la situation sur le campus ».

Les étudiants « ont le droit de manifester, mais ils ne sont pas autorisés à perturber la vie du campus ni à harceler et intimider les autres étudiants et membres de notre communauté. Nous réagissons aux préoccupations exprimées par nos étudiants juifs », a déclaré Ben Chang, un responsable de Columbia.

AFP

Avez-vous trouvé une erreur ? Merci de nous le signaler.

0 commentaire

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Guerre en Ukraine | Washington appelle ses alliés à donner des systèmes Patriot à l’Ukraine