L’UNRWA a des « problèmes de neutralité », selon un rapport

L’UNRWA a des « problèmes de neutralité », selon un rapport
Descriptive text here

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de a des « problèmes de neutralité » politique, mais Israël n’a pas encore fourni la « preuve » que certains de ses membres seraient liés à des « organisations terroristes » comme le Hamas, conclut un rapport soumis au chef des Nations Unies lundi.

• Lire aussi : Attentats du 7 octobre : démission du chef du renseignement militaire israélien

• Lire aussi : Israël promet de « nouveaux coups durs » au Hamas au début de Pâque

• Lire aussi : La guerre accélère « l’annexion » de l’économie palestinienne par Israël, selon des analystes

Il n’en reste pas moins que l’UNRWA est « irremplaçable et indispensable » aux Palestiniens, souligne ce groupe indépendant présidé par l’ancienne ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et chargé par le secrétaire général Antonio Guterres d’une mission d’évaluation sur la « neutralité » de cette agence onusienne.

Ce rapport très attendu d’une cinquantaine de pages – fruit de neuf semaines d’entretiens et de missions en Israël, en Cisjordanie occupée, en Jordanie – contient plusieurs « recommandations » que Mme Colonna a présentées à la presse au siège de l’ONU à New York, après des mois de troubles pour l’UNRWA.

« Ce qui doit être amélioré le sera. Je suis convaincu que la mise en œuvre de ces mesures aidera l’UNRWA à remplir son mandat », a déclaré l’ancien chef de la diplomatie française.

L’ancien ministre a « vivement encouragé la communauté internationale à se tenir aux côtés de l’agence afin qu’elle puisse mener à bien sa mission et relever les défis qui se présentent ».

Le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric a assuré que « le secrétaire général a accepté les recommandations contenues dans le rapport de Mme Colonna » et qu’un « plan d’action » serait mis en œuvre.

D’autant que “l’UNRWA reste crucial pour fournir une aide humanitaire vitale et des services sociaux essentiels, notamment en matière de santé et d’éducation, aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie”, souligne le groupe indépendant de Mme Colonna.

“Menace”

L’agence est même « irremplaçable et indispensable au développement humain et économique des Palestiniens (et) beaucoup considèrent l’UNRWA comme une bouée de sauvetage humanitaire ».

« Mais malgré ce cadre solide, des problèmes liés à la neutralité persistent », constate la mission.

Il s’agit notamment de « cas d’employés du personnel exprimant publiquement leurs opinions politiques, de manuels scolaires au contenu problématique provenant du pays d’accueil et utilisés dans certaines écoles de l’UNRWA, de syndicalistes politisés proférant des menaces contre la direction de « l’UNRWA et perturbant les opérations humanitaires », selon le groupe.

Répondant aux questions des journalistes, Mme Colonna a parlé à demi-mots de certains contenus de manuels scolaires des écoles des agences de l’ONU qui sont antisémites, hostiles aux juifs et antisionistes.

L’UNRWA, qui compte plus de 30 000 employés au service de 5,9 millions de Palestiniens dans la région (Gaza, Cisjordanie, Liban, Jordanie et Syrie), est accusé par Israël d’employer « plus de 400 terroristes » à Gaza.

Et 12 de ses employés sont accusés par les Israéliens d’avoir été directement impliqués dans l’attaque inédite du 7 octobre 2023 menée par le Hamas sur le sol israélien, qui a fait 1.160 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir d’informations officielles. données.

“Colonne vertébrale”

Des accusations qui ont conduit à la suspension des financements de certains pays donateurs comme les États-Unis, même si certains ont repris depuis.

« Sur la base d’une liste de mars 2024 contenant des numéros d’identité palestiniens, Israël a publiquement affirmé qu’un nombre important d’employés de l’UNRWA étaient membres d’organisations terroristes. Cependant, Israël doit encore en apporter la preuve », prévient le groupe de Mme Colonna.

L’ancienne ministre française a précisé que selon son rapport, “l’UNRWA n’avait pas reçu de preuve d’Israël” d’une implication présumée de certains employés palestiniens auprès du Hamas dans la bande de Gaza et “non pas qu’il n’y avait aucune preuve” de ces possibles liens. .

L’UNRWA, créée par l’Assemblée générale de l’ONU en 1949, “est l’épine dorsale des opérations humanitaires” à Gaza, s’est défendu la semaine dernière son patron Philippe Lazzarini devant le Conseil de sécurité, dénonçant une campagne “insidieuse” pour mettre un terme à ses opérations.

« Le démantèlement de l’UNRWA aura des répercussions durables », a-t-il prévenu, avec pour conséquence notamment « d’aggraver la crise humanitaire à Gaza et d’accélérer l’apparition de la famine ».

La famine menace déjà le nord du territoire palestinien, où plus de 34 000 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées depuis le début de l’offensive israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Guerre en Ukraine | Washington appelle ses alliés à donner des systèmes Patriot à l’Ukraine