Les risques géopolitiques et économiques refont surface

Les risques géopolitiques et économiques refont surface
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Le risque géopolitique s’est matérialisé lorsque l’Iran a lancé plus de 300 drones et missiles vers Israël, dont la grande majorité ont été interceptés. Décryptage.

© Clé de voûte

Les marchés viennent de connaître un regain d’aversion au risque. Les raisons : des chiffres d’inflation plus élevés que prévu aux Etats-Unis, le début mitigé de la saison des résultats outre-Atlantique et l’escalade du conflit au Moyen-Orient. De plus, le risque géopolitique s’est matérialisé lorsque l’Iran a lancé plus de 300 drones et missiles vers Israël, dont la grande majorité ont été interceptés. Décryptage.

Avec les frappes israéliennes de vendredi dernier, le Moyen-Orient reste une poudrière très instable. Cependant, même si les marchés pourraient être volatils dans les prochains jours, la plupart des événements géopolitiques ont généralement un impact passager sur les marchés.

Par exemple, l’indice MSCI All Country World a gagné environ 17 % depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et 10 % depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, bien que cela ait également coïncidé avec le début de la politique fédérale américaine. Cycle de hausse des taux de la Réserve fédérale (Fed).

Quel impact plus durable sur les marchés mondiaux ?

Le risque d’une nouvelle flambée des prix des matières premières doit être surveillé, d’autant plus que la persistance d’une inflation et de taux d’intérêt élevés est déjà une Source d’inquiétude. Les marchés seront donc attentifs à la nature des représailles d’Israël et au risque d’escalade à l’initiative des mandataires de l’Iran dans la région. Parce que l’incertitude sur d’éventuelles réactions réciproques persiste.

La baisse des taux reportée

Compte tenu des derniers chiffres d’inflation publiés, UBS Research ne s’attend cette année qu’à deux baisses de taux de 25 points de base de la part de la Fed, la première étant prévue pour septembre. Le maintien de taux d’intérêt constamment élevés pourrait peser sur certains marchés d’actifs mondiaux.

Un portefeuille composé à 60% d’actions et à 40% d’obligations n’enregistre une performance négative sur un horizon de cinq ans que dans 5% des cas, et jamais sur un horizon de dix ans.

Cela ne remet cependant pas en cause le scénario d’une baisse progressive de l’inflation aux États-Unis, où les taux d’intérêt semblent suffisamment élevés pour pousser la croissance en dessous de son niveau tendanciel et atténuer la pression sur les prix. La baisse des taux est donc simplement reportée à plus tard.

Augmentation du bénéfice par action

De plus, malgré un début de saison des résultats relativement lent (JPMorgan Chase et Wells Fargo ont déclaré des revenus nets d’intérêts inférieurs aux attentes), UBS Research prévoit une augmentation du bénéfice global par action (BPA). 7 à 9% sur un an pour le trimestre. Par ailleurs, la croissance du BPA ne devrait plus concerner uniquement les « Magnificent Seven » (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla) comme ce fut le cas lors des quatre derniers trimestres.

Cet avis reflète en partie la bonne tenue de la conjoncture économique et l’assouplissement des conditions de crédit bancaire, deux paramètres étroitement corrélés aux bénéfices de l’indice S&P. Par ailleurs, l’essor des investissements dans l’intelligence artificielle (IA) se poursuit. Les bénéfices du S&P 500 devraient croître de 9 % pour l’ensemble de l’année 2024.

Comment investir ?

Ces derniers mois, la volatilité des marchés est au plus bas depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020. Le risque géopolitique, la trajectoire incertaine de l’inflation et les inquiétudes sur les multiples de valorisation devraient mettre un terme à cette accalmie. à l’épreuve. Pour améliorer la résilience de leur portefeuille face à une éventuelle augmentation de la volatilité, les investisseurs feraient bien de mettre l’accent sur les principes de diversification, de qualité et de couverture.

La diversification (en termes de géographies, de classes d’actifs, de secteurs et de titres) est un principe fondamental. L’UBS Global Investment Returns Yearbook, qui analyse les marchés financiers depuis 1900, montre qu’un portefeuille d’actions de 21 pays aurait présenté, sur cette période, une volatilité 40% inférieure à celle d’un portefeuille moyen investi dans un seul pays.

Par ailleurs, un portefeuille composé à 60% d’actions et à 40% d’obligations n’enregistre une performance négative sur un horizon de cinq ans que dans 5% des cas, et jamais sur un horizon de dix ans (contre respectivement 12% et 5% du temps pour un portefeuille composé exclusivement d’actions).

Privilégier la qualité

Par ailleurs, les actifs de qualité devraient surperformer dans les mois à venir, comme c’est souvent le cas en période de forte incertitude. Le rendement élevé des obligations de qualité offre des opportunités de revenus potentiellement intéressantes et offre des perspectives de plus-values ​​en cas de ralentissement économique plus grave.

Par ailleurs, des valeurs de qualité – notamment des champions régionaux comme les « Magnificent Seven » d’Europe (ASML, Ferrari, Hermès, L’Oréal, LVMH, Novo Nordisk et Siemens) et les Super 8 d’Asie (TSMC, Samsung Electronics, Tokyo Electron, Advantest, Infosys, ASMPT, Baidu et UMC) – sont bien placés pour augmenter encore leurs bénéfices même si les conditions économiques deviennent plus difficiles.

Protégez-vous des risques géopolitiques

Il existe d’autres opportunités pour les investisseurs qui cherchent à mieux protéger leur portefeuille contre les risques géopolitiques. L’or et le pétrole se sont bien comportés ces dernières semaines et leurs prix pourraient encore augmenter si les risques géopolitiques continuent de s’accentuer. Les investisseurs cherchant à lisser la performance de leur portefeuille peuvent envisager des stratégies de produits structurés, qui peuvent leur permettre de rester exposés à une hausse continue des marchés actions, tout en réduisant leur sensibilité à une correction.

UBS Research apprécie également les macro hedge funds, qui devraient être bien positionnés pour profiter du début du cycle de baisse des taux d’intérêt et aider les investisseurs à traverser indemnes les turbulences géopolitiques.

Enfin, les stratégies d’allocation systématique peuvent constituer un levier supplémentaire de gestion des risques en ajustant significativement l’allocation d’un portefeuille aux actions en fonction de l’évolution des tendances économiques et des marchés. Toutefois, les investisseurs doivent être conscients des risques potentiels inhérents aux investissements alternatifs, notamment leur illiquidité.

 
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