Cinq euros. C’est le prix qu’il faudra payer, à partir du 25 avril, pour entrer à Venise. Une entrée payante pour freiner les ardeurs du surtourisme et apporter de la sérénité à la Sérénissime. Attention, cette taxe s’applique uniquement les week-ends les plus fréquentés et n’est pas applicable aux résidents ou touristes séjournant dans la Cité des Doges.
Tous ceux qui ont eu la chance de visiter la ville lagunaire l’ont remarqué : un Rialto plein de monde, des files d’attente interminables, des ponts bloqués à cause des selfies. Venise, on le sait, attire des milliers de curieux. Et la vue des rues étroites et encombrées nous donne la triste impression d’une ville sur le point d’exploser. Oui, la situation est problématique. En témoignent les canettes dans les canaux et le bruit alcoolique nocturne. Mais soyons honnêtes : ces 5 € ne changeront rien. Cette mince barrière financière ne ralentira pas ces touristes qui ont déjà payé leur billet d’avion et leur pass vaporetto à 25 € par jour.
Le prix d’entrée de 5 euros pour aller à Venise est normal : « Il faut qu’il y ait un tourisme de qualité et non un tourisme de masse »
Si le remède est illusoire, le mal du surtourisme est bel et bien une réalité inquiétante. A plus petite échelle, la question se pose à Bruges et Durbuy. Les bijoux belges victimes de leur succès justifié. Pour préserver ces beautés irremplaçables, il est urgent de trouver l’équilibre entre attractivité, respect des habitants et valorisation du patrimoine. Un équilibre qui nécessitera une réponse plus complexe qu’un pass à 5 €.