Cinq ans après les attentats de Pâques, l’ONU appelle le Sri Lanka à garantir la justice

Cinq ans après les attentats de Pâques, l’ONU appelle le Sri Lanka à garantir la justice
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Trois églises et trois hôtels ont été visés par un attentat suicide, attribué à un groupe jihadiste local se réclamant du groupe État islamique. Parmi les victimes, 45 étrangers, dont des touristes qui visitaient l’île 10 ans après la fin d’un violent conflit ethnique qui avait fait plus de 100 000 morts depuis 1972, ont été tués dans l’attaque.

« Le Sri Lanka souffre d’un déficit persistant de responsabilité, qu’il s’agisse de crimes de guerre présumés, de violations plus récentes des droits de l’homme, de corruption ou d’abus de pouvoir, et ce déficit doit être comblé si le pays veut aller de l’avant », a déclaré Marc-André Franche. Il a souligné que les victimes cherchaient toujours justice, bien que la Cour suprême du pays ait déclaré l’ancien président Maithripala Sirisena et ses hauts responsables responsables de leur incapacité à empêcher l’attaque.

Des officiers du renseignement militaire accusés

Le bureau des droits de l’homme des Nations Unies a appelé Colombo à publier l’intégralité des conclusions des enquêtes précédentes sur les attentats du dimanche de Pâques et à mettre en place une commission d’enquête indépendante, a-t-il noté.

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L’Église catholique du Sri Lanka a affirmé que des agents des renseignements militaires étaient liés aux extrémistes qui ont mené l’attaque qui a favorisé les ambitions politiques de Gotabaya Rajapaksa. Quelques mois plus tard, cet ancien officier de l’armée qui a fait campagne sur la sécurité est élu président.

Gotabaya Rajapaksa a été évincé du pouvoir en juillet 2022 après des mois de manifestations contre une crise économique sans précédent.

Les catholiques du Sri Lanka doivent organiser une manifestation silencieuse dimanche pour exiger une enquête sur les attaques. Les éléments de preuve présentés dans le cadre d’une procédure civile intentée peu après les attaques ont montré que les services de renseignement indiens avaient prévenu Colombo des attaques 17 jours plus tôt, mais que les autorités n’avaient pas agi.

Le président de l’époque, Maithripal Sirisena, et ses collaborateurs ont été condamnés à verser 310 millions de roupies (1 million de dollars) en compensation aux victimes et à leurs proches. Mais la décision n’a pas encore été pleinement mise en œuvre, M. Sirisena ayant fait appel.

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