« 80 % des Géorgiens veulent l’Europe mais la Russie sabote notre rêve » – .

« 80 % des Géorgiens veulent l’Europe mais la Russie sabote notre rêve » – .
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“Depuis l’indépendance de la Géorgie, les sondages montrent que 80 % de la population souhaite un avenir européen.” Cette déclaration de la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili intervient quelques mois après la candidature de son pays à l’Union européenne en décembre 2023. Cette dernière espère pouvoir ouvrir d’ici la fin de l’année des négociations avec les dirigeants européens pour une potentielle intégration.

Le premier défi que doit relever l’UE pour concrétiser cette volonté d’intégration majoritairement partagée par les Géorgiens est de s’affranchir de la « loi russe », une mesure adoptée par le Parlement géorgien qui oblige les organisations financées à disposer de plus de 20 % de fonds étrangers pour s’enregistrer et se présentent comme des entités poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère. Elle s’inspire de la législation russe sur les agents étrangers et vise à accroître la transparence dans le financement des organisations du pays. Il suscite cependant des tensions, l’opposition dénonçant une atteinte aux libertés et l’Union européenne appelant à son abandon. La loi est critiquée par le président et qualifiée par ce dernier de « contraire à la volonté de la population ».

En Géorgie, 20 000 manifestants après le premier vote d’une loi sur « l’influence étrangère »

La Géorgie semble lancer sa candidature à un rythme double. Un accord avec la Russie comme le montre le vote de 78 voix contre 25 au Parlement pour adopter cette « loi russe ». L’autre, en totale opposition et s’exprimant lors de manifestations en Géorgie rassemblant des dizaines de milliers de citoyens. Salomé Zourabichvili rappelle que c’est surtout au niveau du pouvoir que la volonté d’intégration bloque. La population géorgienne, souligne-t-elle lors de l’entretien, est très majoritairement opposée à cette loi et donc en opposition aux choix politiques récents : «C’est une loi totalement incompatible avec la volonté de la population. Ils ont l’impression que rien n’est fait pour favoriser l’intégration. Ils craignent que cette possibilité leur soit retirée, même si elle est arrivée plus tôt que prévu. Les seuls intéressés sont les Russes.»

Salomé Zourabichvili souligne également que ces événements sont les conséquences d’une Russie qui voit les pays du Caucase lui échapper. Elle voit dans cette adoption de la « loi russe » une ingérence qui gâcherait leurs rêves d’intégration à l’Union européenne : « Il s’agit d’une stratégie de la Russie visant à nous empêcher de nous rapprocher de l’Europe. Elle veut garder le contrôle et nous empêcher d’être démocratiques et libres.»

La Géorgie est en proie à des protestations véhémentes et a vu sa politique être critiquée au sein de son Parlement. La situation autour de cette « loi russe » est brûlante et témoigne d’un véritable clivage entre deux logiques. l’un pro russe, l’autre pro européen.

L’intégralité de l’interview est à suivre sur la chaîne Ln24.

 
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