Le temps estival mercredi a offert un moment de répit aux Gazaouis déplacés de Deir el-Balah, au centre du territoire palestinien, qui se sont baignés par centaines dans les eaux encore fraîches de la Méditerranée pour laver les horreurs de la guerre.
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« Aujourd’hui, c’était l’occasion pour nous d’aller à la mer. A cause de la forte chaleur, la tente est comme un four et l’air est comme un feu”, a déclaré à l’AFP Mahmoud Al-Khatib, 28 ans, qui a dû fuir le nord de la ville de Gaza avec sa femme et ses enfants.
En attendant le jour où ils pourront rentrer chez eux, ils vivent dans un camp, sous des tentes chauffées à blanc par le soleil d’avril et un mercure qui a atteint 34°C mercredi à Deir el-Balah.
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« Les enfants étaient heureux », assure Naji Abou Waseem, également déplacé de la ville de Gaza. “C’était notre objectif, les sortir de la destruction et de la mort, de l’atmosphère de guerre, même s’ils entendent tout le temps des explosions et des avions.”
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Un photographe de l’AFP a capturé ces instants de calme et de joie simple, denrée rare dans le petit territoire palestinien ravagé par six mois de frappes aériennes incessantes et de violents combats entre Israël et le Hamas.
Des hommes allongés sur le sable, face à la mer, discutent à quelques pas des enfants bravant les vagues ou barbotant sur l’estran. Un petit groupe de femmes et de filles vêtues de longues tuniques et de hijabs posent pour la photo.
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Un cheval, un chien renifle dans l’eau. Des enfants piaffent de joie, perchés sur un chameau.
Des adolescents jouent au ballon, d’autres au volley-ball, les plus jeunes sautent sur un improbable trampoline.
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Selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, les femmes et les enfants sont les premières victimes de l’opération militaire israélienne dans la bande de Gaza, qui a fait près de 39 000 morts, en majorité des civils.
Originaire d’un quartier du nord de Gaza, Oum Ramadan, son mari Younis Abou Ramadan, leurs enfants et petits-enfants vivent également sous des tentes, « comme dans une boîte de sardines », résume-t-elle.
« Nous avons passé la journée à la plage », raconte Younis Abou Ramadan. “Nous avons essayé d’oublier ce que nous vivons, mais c’est difficile.”
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L’offensive militaire israélienne a été déclenchée par les attaques sanglantes et sans précédent perpétrées le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d’Israël qui ont fait 1.170 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.
Leur massacre commis, les assaillants ont enlevé 250 personnes. Dans le cadre d’une trêve d’une semaine fin novembre, une centaine d’otages, dont 80 Israéliens ou binationaux, ont été libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens.
Israël estime que 129 otages restent captifs dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts.
