« Conflit généralisé » | Le Moyen-Orient au bord du « précipice », prévient le chef de l’ONU

« Conflit généralisé » | Le Moyen-Orient au bord du « précipice », prévient le chef de l’ONU
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(Nations Unies) Le secrétaire général de l’ONU a dressé jeudi un tableau effrayant de la situation au Moyen-Orient, mettant en garde contre le risque d’un « conflit régional généralisé » et dénonçant « l’enfer humanitaire » créé par l’offensive israélienne dans la bande de Gaza. .

Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS

Agence France-Presse

« Le Moyen-Orient est au bord du précipice. Ces derniers jours ont été témoins d’une escalade dangereuse, en paroles et en actions », a déclaré Antonio Guterres au Conseil de sécurité, réuni jeudi pour discuter de la situation à Gaza et voter plus tard dans la journée sur l’adhésion palestinienne. à l’ONU.

« Un mauvais calcul, une mauvaise communication, une erreur, pourraient conduire à l’impensable, à un conflit régional généralisé qui serait dévastateur pour toutes les personnes concernées, et pour le reste du monde », a lancé le secrétaire général, réitérant sa condamnation notamment des L’attaque sans précédent de l’Iran contre Israël le week-end dernier.

« Ce moment de danger maximum doit être un moment de retenue maximale », a-t-il plaidé. « Il est grand temps de mettre fin au cycle sanglant des représailles. »

« Nous avons la responsabilité ensemble de faire face à ces risques et de sortir la région du précipice. »

« À commencer par Gaza » où « six mois et demi d’opérations militaires israéliennes ont créé un enfer humanitaire », a-t-il déploré, décrivant deux millions de Palestiniens endurant « la mort, la destruction, le refus d’une aide humanitaire vitale ».

“Et tout cela se produit avec des limites importantes imposées par les autorités israéliennes à l’acheminement de l’aide à la population de Gaza, confrontée à une faim généralisée”, a-t-il insisté, appelant une nouvelle fois à un cessez-le-feu. – tir immédiat et libération de tous les otages.

La guerre a été déclenchée par l’attaque contre Israël le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, qui a fait 1.170 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données. Des responsables israéliens.

Les opérations de représailles israéliennes dans la bande de Gaza ont fait 33 970 morts, principalement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Veto américain ?

Le Conseil doit également se prononcer ultérieurement, à 17 heures, sur la demande des Palestiniens d’adhérer à part entière à l’ONU, une démarche qui semble vouée à l’échec en raison de l’opposition des Etats-Unis.

« Accorder à la Palestine une adhésion à part entière aux Nations Unies atténuerait une partie de l’injustice historique subie par des générations de Palestiniens », a plaidé jeudi Ziad Abu Amr, un haut responsable de l’Autorité palestinienne, devant le Conseil, pointant du doigt les États-Unis.

L’admission d’un État à l’ONU doit d’abord recevoir une recommandation positive du Conseil (au moins 9 voix sur 15 favorables, sans veto d’un membre permanent), puis être approuvée par l’Assemblée générale, à la majorité des deux tiers. .

Mais les Etats-Unis, qui n’hésitent pas à user de leur droit de veto notamment pour protéger Israël, ne cachent pas leur hostilité à l’égard de l’initiative des Palestiniens, qui ont depuis 2012 le statut inférieur d’« Etat non membre ». observateur “.

“Je pense qu’un veto américain est absolument certain”, a déclaré Richard Gowan, analyste à l’International Crisis Group, anticipant l’abstention du Royaume-Uni, et peut-être du Japon et de la Corée du Sud.

Les États-Unis n’ont cessé de répéter ces dernières semaines que leur position « n’a pas changé » depuis 2011, lorsque la demande d’adhésion présentée par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a échoué face à l’opposition américaine. .

Ils estiment que l’ONU n’est pas le lieu idéal pour la reconnaissance d’un État palestinien, qui devrait selon eux être le résultat d’un accord entre Israël et les Palestiniens. Ils soulignent également que la législation américaine les obligerait à réduire leur financement de l’ONU en cas d’adhésion palestinienne en dehors d’un tel accord bilatéral.

L’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a de son côté une nouvelle fois critiqué le simple fait que le Conseil examine cette demande, qu’il juge « immorale ».

« Un État paisible, quelle blague ! », a-t-il dit, en référence à la Charte des Nations Unies qui stipule que l’une des conditions d’adhésion est d’être un État « pacifique ».

Le gouvernement israélien s’oppose à la solution à deux États, soutenue par une grande majorité de la communauté internationale, y compris les États-Unis.

 
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