« Exposée à des niveaux de chaleur records », la Grande Barrière de corail subit son pire épisode de blanchissement

« Exposée à des niveaux de chaleur records », la Grande Barrière de corail subit son pire épisode de blanchissement
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Ce phénomène est provoqué par une augmentation de la température de l’eau qui provoque l’expulsion d’algues symbiotiques donnant au corail sa couleur vive. Si les températures élevées persistent, le corail blanchit et meurt. Dans plusieurs régions du parc marin, « les coraux ont été exposés à des niveaux de chaleur records », souligne l’Autorité, qui note que l’été austral 2023-2024 a été le deuxième plus chaud jamais observé dans la région.

Une grande résilience qui pourrait ne pas suffire

“La Grande Barrière de corail est un écosystème incroyable, et bien qu’elle ait démontré sa résilience à maintes reprises, cet été a été particulièrement difficile”, a déclaré ce matin Roger Beeden, scientifique en chef de l’Autorité du parc. Lors d’une mission sur la Grande Barrière de corail, des journalistes de l’AFP se sont rendus dans l’une des zones les plus touchées par le phénomène.

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L’île Lizard, un petit coin de paradis tropical au large de la pointe nord-est de l’Australie, regorgerait normalement d’une vie corallienne florissante. Mais aujourd’hui, ce n’est plus qu’un cimetière marin. Environ 80 % du récif a blanchi cet été. Beaucoup de ces coraux auront du mal à survivre.

La biologiste marine Anne Hoggett vit et travaille sur l’île Lizard depuis 33 ans. Elle raconte qu’à son arrivée, le blanchissement des coraux ne se produisait que tous les dix ans environ. Aujourd’hui, cela se produit chaque année, dans des proportions variables. “Nous ne savons pas encore s’ils ont déjà subi trop de dégâts pour s’en remettre ou non”, a-t-elle déclaré.

Un phénomène plus fréquent et plus grave

L’Australie a déjà investi quelque 5 milliards de dollars australiens (près de trois milliards de francs) pour améliorer la qualité de l’eau, réduire les effets du changement climatique et protéger les espèces menacées. Grâce à cela, l’UNESCO avait provisoirement renoncé en août 2023 à inscrire la Grande Barrière sur la liste du patrimoine mondial en péril, comme elle menaçait de le faire depuis 2021.

Mais l’Australie est également l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, l’un des plus grands exportateurs de gaz naturel et de charbon, et n’a fixé que très récemment des objectifs, jugés peu ambitieux, pour atteindre la neutralité carbone.

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Le phénomène ne se limite pas à l’Australie : lundi, l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) a annoncé que la planète connaissait son deuxième plus grand épisode de blanchissement des coraux depuis dix ans. “Le blanchissement des coraux devient de plus en plus fréquent et grave”, a constaté Derek Manzello, coordinateur de l’observatoire des récifs coralliens de la NOAA, en soulignant les températures océaniques record.

 
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