L’attaque au couteau qui a fait quatre blessés lundi dans une église assyrienne de la banlieue de Sydney, en Australie, est un “acte terroriste”, a conclu mardi la police. L’attaque a déclenché la fureur des fidèles et des affrontements avec la police dans la rue.
Un évêque et le jeune suspect, qui a été arrêté, font partie des personnes soignées pour des « blessures ne mettant pas leur vie en danger » après cette agression de lundi soir.
“Après avoir examiné tous les éléments, j’ai déclaré qu’il s’agissait d’un acte de terrorisme”, a annoncé la commissaire de police de Nouvelle-Galles du Sud, Karen Webb. Cette attaque est considérée comme un acte d’« extrémisme » religieux, a-t-elle ajouté, précisant que le suspect est « connu des services de police », mais ne figure dans aucun dossier antiterroriste.
Cette nouvelle attaque intervient deux jours après une autre attaque à l’arme blanche qui a fait six morts, dont cinq femmes, samedi dans un centre commercial de Sydney. Le mobile terroriste a été écarté pour ce meurtre commis par un homme souffrant de maladie mentale, qui a été abattu.
Service diffusé en direct
Selon une retransmission en direct du service religieux, un jeune homme vêtu de noir s’est approché de l’autel lundi soir, a levé le bras droit et a frappé l’évêque de la communauté assyrienne Mar Mari Emmanuel avec un couteau, provoquant la panique et des cris parmi les fidèles. . Plusieurs personnes se sont précipitées pour aider le prélat et maîtriser l’agresseur, selon les images.
La vie de l’évêque de la communauté assyrienne, branche des chrétiens orientaux, n’est pas en danger, ni celle des autres blessés, a indiqué la police.
Le suspect a été soigné pour des blessures aux mains et emmené dans un endroit sûr. Les services d’urgence ont indiqué que quatre hommes âgés de 20 à 70 ans étaient soignés pour des lacérations et d’autres blessures.
L’AFP a identifié le lieu à partir de la vidéo comme étant l’église du Christ Bon Pasteur à Wakeley, une banlieue ouest de Sydney. Le quartier est connu pour accueillir les membres de la petite communauté chrétienne assyrienne qui ont fui les persécutions et la guerre en Irak et en Syrie. Cette église accueille un service religieux le lundi soir.
Appel au calme
Des centaines de personnes, apparemment membres de cette communauté, ont tenté de rejoindre l’église lundi soir après l’attaque pour retrouver l’agresseur, malgré les appels de la police pour éviter la zone. Un journaliste de l’AFP a vu des projectiles lancés, avant que les policiers, équipés de boucliers, ne repoussent la foule.
Le suspect “a été emmené hors de l’église et emmené dans une direction non divulguée”, a indiqué la police, demandant d’évacuer la zone. Au moins deux policiers ont été hospitalisés et des véhicules ont été endommagés lorsque la foule a lancé « des bouteilles, des briques et d’autres objets », selon la police.
La foule a exprimé « une réaction émotionnelle à ce qui s’est passé dans l’église » après que des rumeurs se soient répandues sur Internet, a indiqué la police, sans fournir de détails.
«C’est inacceptable et ceux qui ont été impliqués dans cette émeute peuvent s’attendre à ce qu’on frappe à leur porte. Peut-être pas aujourd’hui, peut-être pas demain, mais nous vous retrouverons et nous viendrons vous arrêter », a prévenu le commissaire Webb.
Le chef du gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, a appelé au calme dans une déclaration conjointe avec les autorités chrétiennes et musulmanes.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp
