Les ONG demandent à l’Etat de ne pas autoriser Shell à vendre sa filiale onshore

Les ONG demandent à l’Etat de ne pas autoriser Shell à vendre sa filiale onshore
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Une quarantaine d’organisations de la société civile, dont Amnesty International, ont appelé l’État nigérian, dans une lettre rendue publique lundi, à empêcher Shell de vendre sa filiale onshore située dans le sud-est du pays, en raison, selon elles, du coût environnemental de cette vente. opération.

Dans leur lettre adressée au directeur de la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPCR), les signataires lui demandent de « refuser l’approbation réglementaire pour la vente ».

Ils estiment que la décision de Shell d’abandonner ses activités onshore dans le delta du Niger, au sud-est du Nigeria, se fera au détriment de l’environnement et des populations locales.

« Shell ne devrait pas être autorisée à contourner la loi pour se soustraire à ses responsabilités de nettoyage de la pollution généralisée qu’elle a laissée derrière elle », affirment les organisations.

Parmi les signataires de la lettre, outre Amnesty International, figurent une trentaine d’organisations nigérianes mais aussi le Centre de recherche sur les entreprises multinationales (SOMO, Pays-Bas), ReCommon (Italie) et The Corner House (Royaume-Uni). Uni).

La major néerlando-britannique a annoncé en janvier céder sa filiale pétrolière du sud du pays au consortium Renaissance Africa Energy, composé de quatre compagnies pétrolières nigérianes et de la compagnie pétrolière suisse active en Africa Petrolin, pour un montant pouvant aller jusqu’à 2.000 euros. euros. 4 milliards de dollars.

La société a déclaré dans un communiqué qu’elle resterait « un investisseur majeur dans le secteur énergétique du Nigeria » grâce au forage en eau profonde et à la production de gaz offshore.

“La vente de Shell ne devrait être autorisée que lorsque les communautés locales auront été pleinement consultées, la pollution environnementale causée jusqu’à présent par Shell pleinement évaluée et des fonds suffisants pour garantir les coûts de nettoyage engagés par Shell” dans le delta du Niger, ont indiqué les ONG. signataires de la lettre.

Shell n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de l’AFP.

Au Nigeria, Shell est régulièrement attaquée pour le coût environnemental de ses activités pétrolières.

En 2021, la Cour suprême britannique a autorisé des milliers de Nigérians à poursuivre le géant pétrolier au Royaume-Uni pour dommages environnementaux causés par des fuites d’or noir. Cette procédure est toujours en cours.

Shell a été condamnée en 2022 par un tribunal néerlandais à verser 15 millions d’euros d’indemnisation aux agriculteurs nigérians pour des fuites de pétrole qui ont gravement pollué trois villages du delta du Niger.

Selon un rapport publié l’année dernière par une commission créée par le gouvernement local de l’État de Bayelsa, la région du delta du Niger subit chaque année depuis 50 ans l’équivalent de la marée noire de l’Exxon Valdez, ce pétrolier qui a provoqué en 1989 l’un des les plus grandes catastrophes environnementales de l’histoire des États-Unis.

 
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