« L’élection de Diomaye Faye devrait faire des émules en Afrique de l’Ouest »

« L’élection de Diomaye Faye devrait faire des émules en Afrique de l’Ouest »
Descriptive text here

L’élection du nouveau et jeune président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, au premier tour, continue de susciter des réactions sur le continent, et particulièrement en Afrique de l’Ouest, région marquée par une série de coups d’État et où les transitions politiques patinent. .

Malgré des contextes politiques et sociaux différents, de nombreux observateurs de la région estiment que cette élection sénégalaise devrait être un déclencheur et inspirer d’autres pays de la région. C’est particulièrement le cas au Mali.

Pour Youssouf Traoré, greffier d’huissier, aucun des pays dirigés par les militaires ne peut vivre éternellement dans une phase de transition politique. À un moment ou à un autre, ils devront organiser des élections libres, crédibles et transparentes. Il estime que le choix de Bassirou Diomaye Faye par le peuple sénégalais doit susciter l’intérêt des Nigériens, des Burkinabés et des Maliens.

Lire aussi : L’alternance au Sénégal est un rêve dans une partie de l’Afrique aux mains de vieux autocrates

De son côté, Badra Alou Sacko, coordonnateur par intérim de « l’Appel du 20 février pour sauver le Mali », estime que si le président sénégalais parvient à convaincre les pays de l’Alliance des États du Sahel -Mali, Burkina Faso et Niger- de renoncer à leur décision quitter la CEDEAO, cela constituerait un pas vers une intégration sous-régionale plus efficace. Pour ce membre averti de la société civile malienne, la CEDEAO constitue le cadre approprié pour le développement de l’Afrique de l’Ouest.

Pour lui, les trois dirigeants de l’AES souhaitent quitter la CEDEAO pour la simple raison que cette dernière les exhorte à organiser des élections et à mettre un terme à la transition politique. Il estime que nous ne pouvons pas prolonger éternellement une telle transition. Il est du devoir de la CEDEAO de rappeler aux dirigeants des pays de l’Alliance d’avancer vers des élections, conclut-il.

Lire aussi : Sénégal : ce qui attend Bassirou Diomaye Faye

Enfin, l’économiste Modibo Mao Macalou juge que l’instabilité politique impacte négativement l’économie car les acteurs économiques planifient à court, moyen et long terme. Selon lui, la lisibilité et la prévisibilité des politiques publiques garantissent que les acteurs économiques intègrent le facteur de risque : «Plus il y a de stabilité, plus les investisseurs sont rassurés. D’où l’intérêt d’aller vers des élections“, Il suggère.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)

10/04/2024 à 11h31

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Guerre en Ukraine | Washington appelle ses alliés à donner des systèmes Patriot à l’Ukraine