depuis le 7 octobre, la voix des Palestiniens en Israël est réduite au silence par les autorités

Interdiction de manifester ou de protester sur les réseaux sociaux : depuis six mois, les Palestiniens d’Israël sont empêchés de s’exprimer.

Publié le 08/04/2024 08:03

Temps de lecture : 2 minutes

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Depuis le 7 octobre, les Palestiniens d’Israël n’ont plus de voix. (THIBAULT LEFEVRE / RADIOFRANCE)

La voix des deux millions de Palestiniens d’Israël se fait entendre très progressivement. Depuis le 7 octobre, ils n’ont plus de voix, avec interdiction de manifester ou d’exprimer sur les réseaux sociaux leur solidarité avec Gaza ou leur opposition à la guerre. Mais depuis quelques semaines, l’étau s’est un peu desserré et ils sont de moins en moins considérés comme des ennemis de l’intérieur.

Nisrine Murkus est une militante : «Je ressens de l’empathie. Pourquoi faut-il tuer un bébé simplement parce qu’il est Palestinien ? Elle est arabe et se présente comme Palestinienne, de nationalité israélienne et dirige un mouvement féministe qui défend l’égalité et réclame la fin des combats à Gaza : « Nous avons l’impression de vivre sous un régime militaire. Nous n’avons pas le droit d’exprimer nos émotions face à ce qui se passe à Gaza. La plupart des Israéliens déshumanisent la population de Gaza. Pourquoi? elle demande. Pour de nombreux militants, les temps sont durs. Pour chaque demande de démonstration, nous devons attendre longtemps avant d’obtenir une autorisation. Sur les réseaux sociaux, ils surveillent ce que nous écrivons.

«Pendant des années, les autorités israéliennes ont essayé de dire que nous n’étions pas des Palestiniens, mais des Arabes israéliens. poursuit Nisrine Murkus. Ils ont tout fait, notamment dans le système éducatif, pour dire à nos enfants qu’ils devaient oublier qu’ils étaient Palestiniens. Et soudain, après le 7 octobre, les autorités israéliennes nous ont considérés comme des Palestiniens.»

« Nous vivons ici, nous travaillons ici. Pourquoi, au lendemain du 7 octobre, avons-nous commencé à être coupables ?

Nisrine Murkus

franceinfo

Cathy Barah est juive israélienne et, comme Nissrine Moukhous, elle milite dans des associations de gauche : “C’est difficile parce que beaucoup d’amis, ma famille, ont été touchés par le massacre du 7 octobre.» Et pourtant, avec son groupe de mères contre la violence et l’aide des Arabes israéliens ou des Palestiniens en Israël pour organiser des rassemblements : « Ils n’ont pas eu une bonne vie en Israël. Depuis 75 ans, les Arabes sont considérés comme coupables de quelque chose. Nous n’avons jamais trouvé le moyen de vivre ensemble. Ce sont eux qui ont trouvé, à chaque fois, le moyen de vivre avec nous.

Le 7 octobre n’a clairement pas favorisé la coexistence. Après la tragédie, le chef de la police israélienne a assuré que toute personne exprimant sa solidarité avec Gaza serait envoyée en bus vers l’enclave.

 
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