En Haïti, des bâtiments culturels et éducatifs ciblés par des gangs

En Haïti, des bâtiments culturels et éducatifs ciblés par des gangs
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L’UNESCO a condamné cette semaine les attaques contre des centres d’enseignement et des institutions éducatives et culturelles en Haïti alors que les attaques de gangs contre la capitale Port-au-Prince – qu’ils contrôlent en grande partie – s’intensifient.

De la bandes armées a pris d’assaut, mercredi 3 avril, la Bibliothèque nationale deHaïti, située dans la capitale, Port-au-Prince, une nouvelle illustration de la spirale de violence dans ce pays des Caraïbes. Après quelques jours de calme relatif, les gangs ont repris lundi leurs attaques dans plusieurs quartiers de la capitale. La semaine dernière, ils ont attaqué et pillé deux universités également situées dans la capitale.

Attaques contre des bâtiments culturels et éducatifs, condamnées par l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture). ” Presque toutes les écoles sont fermées et les plus symboliques, comme l’École nationale des arts, l’École normale supérieure (ENS), chargée de la formation des enseignants, toutes ces institutions ont été attaquées, je pense volontairement, pour attirer l’attention des acteurs publics mais surtout internationaux, alerte Khadim Sylla, le coordinateur de l’éducation de l’UNESCO pour Haïti au micro de Christophe Paget. De même pour l’attaque contre les archives nationales, quand on sait que le patrimoine documentaire haïtien a une importance quasi universelle, notamment à cause de la Révolution de 1804. »

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L’Unesco appelle à la fin des attaques. ” Nous nous adressons d’abord à la population, pour lui exprimer notre solidarité. Et puis aux acteurs internationaux de tirer la sonnette d’alarme sur l’urgence de la situation en Haïti. Et aussi aux autorités actuelles, car la transition n’est pas encore faite, rappelle le représentant de l’UNESCO. C’est aussi une manière de sensibiliser les prochains dirigeants qui auront la charge de conduire la transition. »

Le Conseil de transition toujours attendu

Trois établissements de santé ont également été pillés par des bandes armées les 26 et 27 mars, a indiqué le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans un communiqué distinct.

Fin février, de puissants chefs de gangs haïtiens, qui contrôlent désormais une grande partie de Port-au-Prince, se sont associés pour attaquer les commissariats de police, les prisons, l’aéroport et le port maritime afin de faire pression pour le départ du Premier ministre Ariel Henry. Ce dernier a annoncé le 11 mars qu’il démissionnerait pour laisser la place à un conseil de transition. Mais la formation de ce conseil n’est toujours pas finalisée, en raison de désaccords entre les partis politiques et d’autres parties prenantes qui devraient désigner le prochain Premier ministre et de doutes sur la légalité même d’un tel organe.

La situation est jugée » cataclysmique » par l’ONU, avec 1 554 tués au cours des trois premiers mois de 2024. La population est également confrontée à une grave crise humanitaire, avec des pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres produits de première nécessité.

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