A Besançon et Vesoul, Edouard Philippe poursuit son chemin vers 2027

A Besançon et Vesoul, Edouard Philippe poursuit son chemin vers 2027
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A la tribune de la salle Micropolis de Besançon, Édouard Philippe lit un poème de la légende de la ville, Victor Hugo. Il enchaîne avec Balzac, dont le roman Albert Savarus se déroule également dans la cité bisontine. Ce Savarus qui prévient, souligne son lecteur : « le jour des élections, je serai tout ce qu’il faut être ».

Érudit, le maire du Havre n’oublie pas Stendhal, pour qui Besançon « est non seulement l’une des plus belles villes de », mais aussi une ville qui « regorge de gens de cœur et d’esprit ». Avant de l’écrire, l’auteur de « Rouge et Noir » n’y était jamais allé…

Environ 700 dirigeants se sont retrouvés pour cette rencontre, deux ans et demi après la création d’Horizons. Le séminaire a été complété par une rencontre publique avec la tête de liste de la majorité pour les élections européennes, Valérie Hayer.

Horizons, combien de divisions ? « 26 000 membres, 1 117 commissions municipales, une cinquantaine de parlementaires » dont trois nouveaux : Alexandre Vincendet, exfiltré des Républicains, Pierre Henriet et Bertrand Bouyx dont le départ du groupe Renaissance a créé un petit psychodrame dans la majorité relative. « Et à mon avis, ce ne sont pas les derniers », glisse Édouard Philippe.

« Pas de rivalités internes »

Un parti à l’ancienne, alors que la Renaissance peine encore à exister dans les territoires ? « Je sais très bien que les fêtes ne sont pas populaires. Mais j’ai la conviction absolue qu’on ne peut pas maintenir vivante la démocratie, ni exercer le pouvoir démocratique s’il n’y a pas de parti politique structurant”, explique le maire du Havre.

Les fêtes « ne nous donnent pas toujours envie. Nous essayons. Nous essayons de ne pas nous prendre trop au sérieux. Et nous avons l’immense avantage – j’espère que cela durera longtemps – de ne pas avoir de larmes, de rivalités. interne», poursuit l’ancien Premier ministre.

L’issue du congrès Horizons prévu en décembre ne suscite pas un suspense insupportable : Edouard Philippe sera reconduit à la tête du parti qu’il a créé et façonné.

Le samedi matin, le patron prend un petit-déjeuner avec les cadres de Jeunes Horizons. Et ne veut pas être applaudi. « L’objectif c’est de pouvoir recruter, détecter, former. Ce n’est pas une abominable affaire d’apparatchik : la formation à l’action publique est essentielle.»

“Rien à cacher”

A Vesoul, le maire Alain Chrétien, Cadre d’Horizons, orchestre la visite qui comprend le centre de services créé dans un ancien bâtiment militaire et quelques commerces où l’accueil est convivial. Un journaliste l’interroge sur sa popularité dans les sondages : “Je m’en fiche.”

Les perquisitions cette semaine à la mairie du Havre dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de conflits d’intérêts autour d’un marché public ? “Je répondrai à toutes les questions que me poseront les magistrats, je le ferai sereinement, complètement, je n’ai absolument rien à cacher dans cette histoire.”

Pourquoi ces nombreux déplacements dans les territoires ? « Ma grand-mère me disait : il faut être prêt à perdre son temps pour l’obtenir. » Et parfois, de ses échanges avec les habitants sortent des « pépites » destinées à nourrir son projet présidentiel.

Une rude épreuve pour convaincre les électeurs sur la base d’un programme d’austérité sur les finances publiques et les retraites. « Il analyse qu’à un moment donné, d’ici 2027, les gens voudront un discours de courage. Il a ce côté un peu churchillien », explique l’un de ses partisans. Mais « le programme ne doit pas être que du sang et des larmes », s’inquiète un autre.

 
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