Europol a cartographié les pires réseaux criminels d’Europe

Europol a cartographié les pires réseaux criminels d’Europe
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EEn mai, sous la coordination d’Europol, la police belge (PJF anversoise) mais aussi la police croate, allemande, slovène, bosniaque, italienne et néerlandaise ont procédé dans le même effort à l’arrestation de 37 personnes, membres présumés d’un réseau de trafic d’armes et de drogue. . Leur chef, ressortissant de Bosnie-Herzégovine, était – et pour cause – bien connu de la justice : purgeant une peine de quatre ans de prison, il est soupçonné d’avoir continué à diriger ce cartel depuis sa cellule italienne. Cette obstination dans le crime, cette résilience, cette capacité à surmonter les coups durs portés par la justice ou par des bandes rivales sont, entre autres, l’un des traits de caractère récurrents des pires organisations criminelles, observe Europol dans un rapport publié vendredi et qui tire dresser une typologie de 821 réseaux criminels – et 25 000 membres identifiés – actifs sur le territoire de l’Union européenne. La première finalité sociale de ces entreprises criminelles, révèle l’étude, est le trafic de drogue (36% des cas), suivi par la fraude (informatique, bancaire, etc.), les dégâts matériels, le trafic de migrants, etc. Les réseaux polycriminels, c’est-à-dire actives sur plusieurs fronts, ne constituent qu’une minorité (18 %) des organisations identifiées et analysées.

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Outre leur capacité d’adaptation à un environnement changeant, gage de leur longévité, les réseaux les plus menaçants se distinguent également par leur créativité – par exemple leur maîtrise rapide des nouvelles technologies et leur capacité à envisager chaque aléa géopolitique, notamment une guerre et À une crise sanitaire, comme autant d’opportunités – et à leurs effets dévastateurs sur l’économie réelle et l’Etat de droit – on pense notamment aux fusillades qui se sont multipliées ces derniers mois à Bruxelles.

La capacité à nouer des partenariats transnationaux contribue également à ce portrait composite des organisations les plus malfaisantes : le rapport d’Europol cite comme (contre)exemple l’alliance formée par les Belges et les Néerlandais pour tirer profit du trafic de cocaïne et de cannabis, en s’appuyant sur un réseau extrêmement dense. réseau routier qui leur permet d’accéder avec la même facilité aux ports d’Anvers et de Rotterdam. La présence en Belgique de mafias d’inspiration italienne (trafics en tout genre, extorsion, etc.), de bandes composées de ressortissants roumains (vol, fraude à la TVA, exploitation sexuelle) et de « connexions françaises » (trafic de drogue, racket, exploitation sexuelle) est également souligné par l’agence européenne. Selon Annelies Verlinden, ministre belge de l’Intérieur, une centaine d’organisations sur les 821 recensées sont actives en Belgique.

 
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