Après quatre ans de transition, Les autorités maliennes notamment, Assimi Goïta et son gouvernement sont censées annoncer la date des élections qui devraient avoir lieu en cette année 2024 au cas où la situation sécuritaire serait bonne dans le pays. Ainsi, la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), qui est un instrument d’analyse socio-politique, a mené une enquête d’opinion politique intitulée : Mali-Mètre, installée dans le pays depuis fin 2012. Son objectif principal est de recueillir les avis des Maliens sur diverses questions significatives ou décisives pour le présent et l’avenir du pays, dans un contexte politique et sécuritaire assez chargé.
Les principaux résultats de l’enquête ont révélé que les Maliens restent optimistes quant au rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Par ailleurs, la plupart des personnes interrogées n’approuvent pas l’idée que des élections aient lieu cette année 2024. Concernant les espoirs pour l’avenir, ils restent inchangés par rapport aux dernières années. La clarification de la situation sécuritaire est le souhait le plus important des Maliens avant la tenue d’élections démocratiques, afin de permettre à tous les citoyens d’exprimer leurs choix en toute indépendance.
Suite à un sondage objectif réalisé, la majorité de la population est favorable à un report significatif des élections. L’analyse des résultats de l’enquête d’opinion montre que plus de quatre Maliens sur dix (87%) approuvent la décision de reporter les élections contre 8% qui estiment qu’il s’agit d’une mauvaise décision comme l’indique le schéma :
Toutes les régions ont une vision plutôt positive du report des élections. Et seules les régions de Kayes et Mopti doutent de ce report. Ici, respectivement 14% et 15% des personnes interrogées estiment que reporter n’est pas une bonne idée.
Donc, de manière générale, les Maliens sont favorables à cette décision de report des élections. Quant à la durée exacte de ce report, un quart des Maliens (26%) estiment que le retard devrait durer plus de trois ans, tandis qu’un Malien sur dix (13%) suggère de retarder les élections de deux à trois ans. Toutefois, pour près d’un tiers des personnes interrogées (26%), le report ne devrait pas dépasser deux ans.
Quant à la tenue effective des élections en 2024, sept Maliens sur dix la jugent improbable (32% improbable et 40% pas du tout probable). En revanche, près d’un quart des Maliens pensent que des élections auront lieu en 2024 (6% très probables et 18% probables).
Pour le choix d’un candidat à la prochaine élection présidentielle, les critères que les Maliens jugent importants varient : la confiance et la crédibilité du candidat (68%) ; un patriote (44 %) ; le programme de développement proposé par le candidat (25%).
Pour organiser des élections dignes de ce nom dans un pays, certains critères doivent être remplis, dont la sécurité de l’intégrité territoriale. Le Mali étant en proie au terrorisme, ne pouvait pas se rendre aux élections dans le calme, d’où la nécessité de pouvoir régler la situation sécuritaire pour élire un leader par vote électoral. Les résultats de l’enquête « Mali-Mètre » ont clairement montré que les Maliens ont une confiance totale dans les autorités de la transition. Le président de transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, met tout en œuvre pour restaurer la sécurité dans le pays afin de transférer le pouvoir à un dirigeant démocratiquement élu.
