Avocat, philanthrope et investisseur de 38 ans basé dans la région de San Francisco, créateur d’une fondation qui donne des millions de dollars à des causes progressistes et d’une entreprise dans le domaine des brevets, le « numéro 2 » est connu dans la Silicon Valley. Élevée par une mère chinoise dans un milieu modeste, avec un père dépressif, elle était notamment l’épouse de Sergey Brin, le cofondateur de Google, qu’elle a rencontré lors d’un festival de yoga.
Après avoir donné de l’argent à la campagne de Joe Biden en 2020, elle s’est tournée vers le neveu de « JFK » et fils de l’ancien procureur général Robert Kennedy de 2023 dont les engagements environnementaux et le scepticisme autour des vaccins. Dans une récente interview avec le New York Timeselle a refusé de se décrire comme « anti-vax », mais a appelé à davantage de contrôles sur les sérums. Elle a un enfant autiste.
Un Kennedy pourrait faire dérailler les ambitions présidentielles de Joe Biden et Donald Trump
Elle a déjà mis la main à la poche pour son candidat contestataire de 70 ans. Elle a notamment fait don de quatre millions de dollars pour un spot de campagne diffusé en février lors du Super Bowl, l’événement sportif le plus suivi de l’année aux Etats-Unis avec plus de 123 millions de personnes en 2024. La publicité de trente secondes, inspirée du campagne présidentielle de “JFK” en 1960, avait provoqué l’ire du clan Kennedy, opposé à la candidature de l’avocat écologiste, ancien démocrate accusé de faire le jeu de Donald Trump.
Néophyte en politique, comme sa compagne, Nicole Shanahan reste néanmoins un choix conventionnel au regard des autres options. Ces dernières semaines, RFK Jr. avait laissé entendre qu’il avait approché diverses personnalités du monde du divertissement et du sport pour lui servir de colistier. Parmi eux, Aaron Rodgers, un joueur de football américain adepte des théories complotistes.
En plus d’ouvrir son carnet d’adresses, Nicole Shanahan devrait aider Kennedy à participer à l’élection présidentielle dans les Etats où il n’est pas encore présent. En effet, outre-Atlantique, les candidats doivent entreprendre des démarches auprès de chaque État et territoire pour que leur nom figure sur leurs bulletins de vote. Un processus coûteux qui nécessite de recueillir un grand nombre de signatures d’électeurs sur tout le territoire. En outre, plusieurs États exigent que les candidats indépendants aient un colistier pour se présenter. Pour l’instant, RFK Jr. ne s’est qualifié qu’en Utah.
