Les Engagés parlent dans leur programme du « Papavant », un congé de naissance obligatoire de 30 jours que doivent prendre les coparents pendant la première année après la naissance de l’enfant. Ils évoquent également le modèle suédois comme moyen de développer le congé et proposent que les parents bénéficient d’un congé parental de 480 jours. Ceux-ci seraient répartis entre les deux parents, dont un minimum de 60 seraient réservés au coparent.
L’allongement du congé de naissance à 20 jours était une mesure soutenue par les écologistes. Mais “nous voulons aller plus loin» nous apprend le cabinet de Marie-Colline Leroy, secrétaire d’État chargée de l’Égalité femmes-hommes. “Ces 20 jours sont une étape. Ôn souhaite étendre progressivement ce congé jusqu’à 15 semaines», à condition de prendre un congé maternité donc. Ecolo souhaite également rendre obligatoire le congé de naissance. Ces deux mesures sont «des opportunités pour les parents, mais c’est aussi un enjeu majeur pour l’égalité des sexes, notamment sur le marché du travail.»
Le PTB considère que la prolongation à 20 jours est «un pas dans la bonne direction, mais encore insuffisant». Ils insistent sur «prolonger le congé à 15 semaines pour les pères et les coparents», pour qu’il corresponde au congé maternité en cours. Ils proposent également que le congé de maternité soit remboursé à 100%, l’employeur complétant l’allocation qui s’élève actuellement entre 75% et 82% selon la situation de la mère. Le PTB souhaite que ce remboursement à 100% soit également accordé au congé de naissance. Ces mesures d’extension et d’augmentation de l’indemnisation du congé de naissance permettraient, selon le parti, aux coparents de ne plus être «empêché de s’impliquer dans la garde des enfants dès la naissance parce que leur employeur est réticent ou pour des raisons financières».
DéFI souhaite également un congé de naissance identique entre la mère et le coparent. Sous le terme « temps parental », les amarantes disent s’inspirer du modèle suédois et souhaitent un congé obligatoire de 15 semaines pour les deux parents. Il serait pris dans les six premiers mois après la naissance pour le père. Les règles ne changeraient en revanche pas les mères (une semaine de congé prénatal et neuf semaines de congé postnatal obligatoires).
Du côté du Parti socialiste, la position est claire : étendre le congé de naissance, mais aussi le rendre obligatoire. Ils faisaient déjà partie des partis qui soutenaient la prolongation de ce congé lors de la législature actuelle. A terme, le PS propose, comme plusieurs autres partis, de tendre vers 15 semaines. Cette obligation est également clairement soutenue par les socialistes. “Accorder un congé de naissance ne suffit pas», nous dit-on. “Peu de parents prennent ces jours de congé, parfois sous la pression de l’employeur.» Le PS prend pour exemple le gouvernement espagnol de Pedro Sánchez, qui a mis sur un pied d’égalité le congé maternité et le congé de naissance en 2021 avec 16 semaines de congé, dont les six premières sont obligatoires.
Pour les libéraux, le discours est complètement différent de celui des autres groupes politiques. Adeptes de la liberté individuelle, ils ne le font pas »je ne vois pas pourquoi cela devrait être obligatoire», nous dit-on. “Les gens font ce qu’ils veulent. Nous ne voulons pas les contraindre.» Pas d’obligation de congé de naissance donc. Pas d’allongement non plus. Le MR souhaite en revanche plus de flexibilité dans la prise de ce congé. “La durée disponible actuellement est suffisante, mais nous voulons donner la possibilité d’utiliser le quota de jours disponibles à différents moments.» Concrètement, les libéraux proposent de pouvoir prendre ce congé lorsque l’enfant est déjà plus âgé, et pas seulement dans les quatre mois qui suivent la naissance de l’enfant, comme c’est le cas actuellement.
