moins d’épisiotomies mais plus de déchirures graves

moins d’épisiotomies mais plus de déchirures graves
moins d’épisiotomies mais plus de déchirures graves

Un défi bienvenu à l’épisiotomie systématique

En 2018, la Haute Autorité de Santé a freiné la pratique systématique de l’épisiotomie, y compris chez les femmes primipares (femmes qui accouchent pour la première fois), en recommandant son usage restrictif. Ces recommandations étaient en accord avec celles formulées par le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) quelques années plus tôt. Alors que cette pratique contestée a clairement reculé, des chercheurs français et suisses ont voulu vérifier si l’arrêt de sa pratique n’avait pas entraîné une augmentation des lésions du sphincter anal chez les femmes qui accouchent.

Qu’ont découvert les chercheurs ?

Ils ont analysé les dossiers médicaux de 29 750 femmes ayant accouché par voie basse, à partir des données des Enquêtes nationales périnatales françaises de 2010, 2016 et 2021. Ils ont examiné la prévalence des épisiotomies et des lésions obstétricales du sphincter anal, en fonction de différents contextes obstétricaux (chez les femmes nullipares). avec un seul fœtus, accouchement par forceps, ou chez les femmes ayant déjà accouché par voie basse, etc.). Ils ont également pris en compte les changements dans les caractéristiques maternelles et les pratiques obstétricales. En 2010, 25,8 % des accouchements vaginaux ont donné lieu à une épisiotomie. Ce taux a considérablement diminué, tombant à 20,1 % en 2016, puis à 8,3 % en 2021.

Fini les dommages au sphincter anal

Les résultats montrent une réduction de la prévalence globale des épisiotomies (moins de 10 % globalement), sans qu’il y ait une augmentation correspondante des lésions du sphincter anal. Cependant, dans un groupe, celui des femmes nullipares (n’ayant jamais accouché auparavant) accouchant par spatules d’un seul enfant né à terme en présentation céphalique (tête la première), le taux de lésions a été multiplié par 2 ou 3. Justement, le taux de lésions a été multiplié par 2 ou par 3. la prévalence des lésions obstétricales du sphincter anal a augmenté dans ce seul groupe, passant de 2,6 % en 2010 à 9,6 % en 2021, tandis que. que le taux d’épisiotomie est passé de 78,8 % à 31,7 %.

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Que faire en cas d’accouchement instrumental chez une femme nullipare ?

La mise en place d’une politique restrictive en matière d’épisiotomies s’est donc révélée efficace : le nombre d’épisiotomies inutiles a diminué, ce qui a répondu aux attentes des femmes. Ce qui est positif, contrairement à un argument avancé par de nombreuses voix dans le passé, c’est que cette réduction n’a pas été systématiquement associée à une augmentation des lésions du sphincter anal obstétrical.

Cependant, les résultats « suggèrent qu’il est nécessaire de revoir les indications politiques restrictives pour les accouchements instrumentaux chez les femmes nullipares », concluent les auteurs. Lequel précise : « les conclusions doivent être interprétées avec prudence en raison du faible nombre de cas de lésions dans certains sous-groupes. De futures études, avec un niveau de preuve élevé, sont nécessaires pour déterminer le taux optimal d’épisiotomie chez les femmes nullipares nécessitant un accouchement instrumental. »

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Source: Destination Santé

 
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