si la situation se stabilise, la colère demeure

si la situation se stabilise, la colère demeure
si la situation se stabilise, la colère demeure

Le déploiement du plan blanc lundi a permis de rationaliser la situation au sein de l’établissement nantais. La situation reste néanmoins tendue en raison de la virulente épidémie de grippe saisonnière, tandis que les témoignages de familles scandalisées continuent de faire surface.

Le pire semble être passé au CHU de Nantes. Deux jours après avoir dégainé son plan blanc au lendemain d’un week-end d’extrême tension aux urgences, la direction du centre hospitalier a annoncé mercredi que «les premiers effets positifs» a commencé à être observé dans les services les plus demandés“où la situation s’est un peu détendue”. Comme le précise néanmoins l’établissement, la situation reste “fragile”compte tenu de l’afflux continu de patients lié au pic de l’épidémie de grippe saisonnière.

Les mesures déployées avec le plan consistent en une réorganisation des activités de soins, avec une déprogrammation ciblée de la chirurgie ambulatoire et une réorientation des patients âgés de 15 à 18 ans vers les urgences pédiatriques. Afin de mieux prendre en charge la masse de patients qui encombrent les urgences, des unités d’hospitalisation temporaire de 14 et 10 lits ont été mises en place respectivement sur les sites de l’Hôtel-Dieu et de l’Hôpital. Laennec Nord. La clinique Jules Verne a également mis à disposition cinq lits, dans le cadre d’une coopération renforcée avec le CHU de Nantes.

Resté deux jours dans une « chambre sans âme »

« Toutes ces mesures ont été rendues possibles, dans des délais très courts, grâce à la mobilisation des équipes paramédicales et médicales de l’établissement, qui ont répondu à l’appel à la solidarité.», a indiqué dans un communiqué la direction du CHU de Nantes. La cellule de crise regroupant la commission médicale et la gouvernance médicale de l’établissement continue de se réunir “régulièrement” pour réévaluer la situation.

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Même si la situation d’urgence semble se stabiliser, des histoires de familles en colère et de patients maltraités dans les jours précédant la mise en œuvre du plan blanc continuent de circuler. Selon un témoignage rapporté à Figaroun homme de 79 ans est resté sur une civière pendant 48 heures“dans une pièce sans âme”entre le dimanche 29 décembre et le mardi 31 décembre, avant d’être transféré dans un lit puis finalement opéré aux urgences après encore 48 heures, le jeudi 2 janvier. Un autre témoignage évoque le cas d’un homme de 80 ans, resté sur une civière pendant 44 heures entre le 2 et le 4 janvier, sans un seul verre d’eau. Sa famille a indiqué vouloir porter plainte pour « mise en danger d’autrui » et « mauvais traitements sur personne âgée ». Enfin, selon les représentants CGT du CHU, plusieurs patients souffrant de troubles cognitifs ont dû attendre près de 92 heures avant d’être transférés vers les services compétents.

Face à la virulente épidémie de grippe saisonnière, plusieurs hôpitaux se retrouvent sous tension depuis le début de l’année. Selon un décompte de l’Agence Presse, au moins une vingtaine d’établissements de santé ont activé leur plan blanc pour faire face à l’afflux de malades. L’ampleur de l’épidémie frappe durement les centres hospitaliers déjà en crise, pénalisés par le manque de lits et de personnel. À l’épidémie de grippe s’ajoute celle de bronchiolite, qui risque de toucher aussi bien les jeunes enfants que les personnes âgées.

 
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