En ce mardi matin 7 janvier, l’accueil des Urgences du CHU de Nice est plutôt calme. Chacun attend patiemment son tour. Or, nous sommes en pleine épidémie de grippe.
« La situation est sous contrôle »
« Pour le moment, la situation est sous contrôle car nous parvenons à nous coordonner avec les hôpitaux du département. Mais à tout moment, s’il y a un afflux massif de patients ou que de nombreux soignants sont malades, cela peut devenir compliqué. »constate le Dr Pierre-Marie Tardieux, chef du service des urgences du CHU, qui est actuellement en niveau 3 « hôpital en tension » (l’étape avant le plan blanc).
300 passages par jour en moyenne
« Depuis le 30 décembre, nous constatons une augmentation du nombre d’entrées. Nous enregistrons en moyenne 300 visites par jour aux urgences. Cela peut s’expliquer par les vacances de fin d’année. Beaucoup de gens se sont vus, ils sont moins vigilants concernant les gestes barrières et surtout, il y a peu de personnes vaccinées dans la population générale. Cependant, n’importe qui peut être vecteur et transmettre la grippe à une personne vulnérable de son entourage.
Parmi les plus vulnérables : les personnes âgées.
De 19h à minuit, grande affluence
« Les plus de 75 ans représentent actuellement 50 % de nos lits contre 22 à 23 % habituellement. La grippe peut être grave chez eux comme chez les personnes plus jeunes atteintes de polypathologies.» Le médecin urgentiste rappelle inlassablement la marche à suivre : «Dans un premier temps, vous devez contacter votre médecin traitant ou s’il n’est pas disponible, consulter un médecin de proximité dans un centre de soins 7j/7 par exemple. Sinon, pensez toujours à contacter le 15 avant de voyager. Là, vous pourrez parler par téléphone avec un médecin régulateur qui saura vous orienter« L’heure où le nombre de personnes aux urgences est le plus élevé se situe entre 19 heures et minuit : bon à savoir pour éviter d’attendre trop longtemps.