Des avancées prometteuses dans la prise en charge des maladies auto-immunes grâce au réseau CRI-IMIDIATE

Le réseau CRI-IMIDIATE, labellisé F-CRIN, met en avant une nouvelle approche thérapeutique dans le traitement des maladies auto-immunes et souligne l’importance des protocoles nationaux pour une prise en charge optimale des maladies rares. Une journée dédiée à ces sujets se tiendra à Paris le 15 janvier 2024.

Une nouvelle ère thérapeutique avec les cellules CAR-T

Les maladies auto-immunes touchent près de 3 millions de Françaisprincipalement des femmes (80% des cas), avec des pathologies telles que lupus, sclérose en plaques ou même le polyarthrite rhumatoïde. Malgré les progrès des biothérapies au cours des dernières décennies, certaines formes restent résistantes aux traitements. C’est dans ce contexte que le Technique des cellules CAR-T ouvre de nouvelles perspectives.

Initialement développées pour traiter certains cancers hématologiques, les cellules CAR-T (lymphocytes T génétiquement modifiés) agissent en ciblant directement les cellules responsables des réactions auto-immunes. Les résultats obtenus, notamment chez les patients souffrant de lupus systémique sévèrea montré des rémissions durables, suggérant une possible réinitialisation du système immunitaire. Cette approche innovante pourrait ainsi bénéficier à d’autres pathologies comme sclérodermieLE inflammatory myopathies ou même le Syndrome de Goujerot-Sjögren.

Le professeur Bruno Fautrel, co-coordinateur du réseau CRI-IMIDIATE, souligne que cette technique, bien que coûteuse, pourrait révolutionner la prise en charge des patients réfractaires : « Ce traitement complexe mais court pourrait transformer la manière dont nous prenons en charge ces maladies ».

Le PNDS, un guide indispensable pour harmoniser les soins

LE protocoles nationaux de diagnostic et de soins (PNDS) jouent un rôle central dans le traitement des maladies raresoù la faible prévalence limite souvent les essais cliniques. Ces protocoles fournissent des recommandations standardisées, harmonisant ainsi les soins et réduisant les disparités géographiques. Ils facilitent également l’accès à des traitements innovantsnotamment lorsqu’ils n’ont pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché.

Le professeur Bruno Fautrel insiste sur la nécessité de sensibiliser les praticiens à l’existence de ces outils pour améliorer la détection et le suivi rapides des maladies rares, comme interféronopathies : « Il est fondamental d’identifier rapidement les symptômes pour orienter les patients vers les centres de référence ».

Un événement pour accélérer l’innovation

Le 8ème journée de recherche CRI-IMIDIATE/FAI²Rprévu pour 15 janvier 2024 à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, réunira chercheurs, professionnels de santé, associations et industriels. Cette rencontre vise à encourager les échanges scientifiques et à promouvoir de nouvelles avancées dans le domaine des maladies inflammatoires et auto-immunes.

Pour plus d’informations :

 
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