L’ESSENTIEL
- Des chercheurs américains ont développé AR-ctDETECT, un test sanguin innovant basé sur l’ADN tumoral circulant capable de distinguer les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique selon leur pronostic.
- L’essai, portant sur 770 échantillons, a révélé que la présence d’ADN tumoral détectable est liée à une survie réduite.
- En ciblant des gènes spécifiques du cancer, ce test promet des traitements plus personnalisés et adaptés. Elle pourrait également prédire l’efficacité de certaines thérapies, révolutionnant ainsi la prise en charge des patients.
Une équipe de chercheurs des universités du Minnesota et de Duke, aux États-Unis, a développé un test sanguin révolutionnaire qui pourrait changer la prise en charge des patients atteints d’un cancer de la prostate avancé. Publié dans la revue Communications naturellesleur étude révèle comment ce test peut différencier les patients ayant des perspectives favorables de ceux ayant un pronostic plus sombre.
Un test basé sur l’ADN tumoral circulant
Le test sanguin, appelé AR-ctDETECT, repose sur la détection de fragments d’ADN tumoral circulant, c’est-à-dire l’ADN libéré par les tumeurs dans le sang. Il cible particulièrement les patients atteints d’un cancer de la prostate métastatique, une forme avancée et difficile à traiter de la maladie. Dans un essai clinique de phase 3 portant sur plus de 770 échantillons de sang, AR-ctDETECT a identifié la présence d’ADN tumoral chez 59 % des patients.
L’étude montre que les patients présentant un ADN tumoral circulant détectable ont une survie globale considérablement réduite par rapport à ceux dont le test est négatif. « Ces résultats mettent en évidence le potentiel du test AR-ctDETECT pour fournir des informations génétiques cruciales et personnaliser les traitements en fonction des profils des patients »expliquent les chercheurs dans un communiqué.
Vers une médecine plus personnalisée
L’un des points forts du test est sa capacité à analyser les gènes spécifiques au cancer de la prostate et à la résistance hormonale, notamment ceux liés au récepteur des androgènes. « En intégrant ces données génomiques dans les décisions cliniques, nous pourrons améliorer les stratégies de traitement et concevoir des essais cliniques plus adaptés »selon les scientifiques.
Cette étude pionnière ouvre de nombreuses perspectives. Les auteurs prévoient d’étudier comment intégrer les résultats du test AR-ctDETECT aux données cliniques pour affiner les prédictions sur la progression de la maladie. Ils évalueront également si le test peut prédire l’efficacité de certains traitements, ouvrant ainsi la voie à une thérapie optimale et adaptée.
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