Par
Emy SAVINE
Publié le
10 décembre 2024 à 18h14
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Ce mardi matin, la clinique Louis Pasteur d’Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) nous a accueillis dans son bloc opératoire pour réaliser une pose de stent (angioplastie coronarienne) pas comme les autres.
Nous vous en dirons plus sur ces nouvelles fonctionnalités.
Un rétrécissement des artères
Le stent est une sorte de petit trombone que les cardiologues placent dans une artère qui ne permet plus au sang d’arriver correctement jusqu’au cœur. Ceci est dû à un rétrécissement de celui-ci.
Cette pratique a connu de nombreuses évolutions depuis sa création, tant en termes de durée dans le corps qu’en termes de matériaux.
Un stent biorésorbable
La société allemande Biotronik a créé un soutenir (stent) magnésium biorésorbablemis en service en France depuis mars 2024. Autrement dit, il est assimilé par l’organisme au bout d’un an et n’altère pas la quantité de magnésium contenue dans le sang.
Cela permet « traiter la lésion et l’artère revient à la normale. Une fois traitée, elle se régénère », explique le Dr Julien Lemoine, cardiologue interventionnel.
Ce stent est cependant réservé à une population bien définie. ” Sur jeune patientmoins de 70 ans, avec lésions courtes ou moyennes (jusqu’à 30 mm) non calcifiés avec des plaques molles », confie-t-il.
Logiciels et intelligence artificielle
Mais avant de procéder à l’installation, il faut pouvoir disposer d’images afin de localiser ces lésions pour les absorber.
Il y a deux ans, un logiciel a été développé utilisant l’intelligence artificielle pour cartographier les artères et localiser les lésions coronaires (blocages dans les artères) : la Rapport de débit quantitatif (QFR), une méthode non invasif et rapide.
Elle se fait avant, pendentif et Après l’intervention.
Une intervention « normale »
En salle d’opération, nous avons pu observer ce qui se passait.
Le placement n’est pas différent des anciens stents. “On passe par le poignet, on prend un ballon qu’on gonfle pour étirer l’artère, on pose ensuite le stent et on remet un ballon pour bien l’impacter”, explique le cardiologue.
Ce dernier peut durer entre 30 minutes et 2 heures en fonction du nombre de stents à placer.
Gratuit pour les patients
Ces deux innovations ont évidemment un coût et ne sont pas non remboursé par la sécurité sociale ou la mutuelle. «Tout au long de l’année, la clinique paie 60 000 euros par an pour le QFR et chaque stent biorésorbable coûte 1 800 euros», explains Doctor Christophe Baillet, president of the Louis Pasteur Santé group.
D’autre part, aucun frais n’est à la charge du patient . « La clinique en tient compte dans son budget de recherche appliquée[environ 100 000 euros, NDLR]», ajoute-t-il. « C’est important pour nous car nos médecins sont des pionniers. »
En effet, la clinique Louis Pasteur estle deuxième centre françaisangioplasties coronaires.
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