Le cancer de l’estomac (ou cancer gastrique) est le quatrième cause de décès par le cancer en France. Un cancer qui touche essentiellement les hommes. ” Le cancer de l’estomac est associé à plusieurs facteurs de risque, dont la gastrite chronique principalement liée à une infection par la bactérie. Helicobacter pylorile tabagisme, une alimentation riche en produits salés et pauvre en légumes et fruits frais, des antécédents de cancer de l’estomac dans la famille ou encore une prédisposition génétique», nous apprend l’Institut national du cancer (INCa).
L’un des problèmes du cancer de l’estomac demeure : « seulement 7 % sont détectés aux stades superficiels »
LE adénocarcinomes gastriques (c’est-à-dire la grande majorité des tumeurs touchant l’estomac) affichent une survie de seulement 45 % à 5 ans, tous stades confondus.
Heureusement, lors d’un point presse de l’Académie Nationale de Chirurgie consacré aux cancers œsophago-gastriques qui a eu lieu en début d’année, les médecins ont noté «stabilisation de ce cancer grâce à un meilleur contrôle des facteurs de risque, notamment l’éradication d’Helicobacter pylori.»
Excellente nouvelle, à laquelle s’ajoute une seconde : l’arrivée des immunothérapies qui ont révolutionné le traitement des ce type de cancer. Y compris dans les formes les plus avancées et métastatique.
Des diagnostics souvent tardifs
Toujours. L’un des problèmes du cancer de l’estomac demeure : « seulement 7 % sont détectés aux stades superficiels » indique encore l’Académie de Chirurgie.
Les symptômes courants pouvant suggérer ce type de cancer sont, selon le National Cancer Institute :
- De la douleur localisée dans la partie supérieure de l’abdomen (épigastralgie),
- Nausées et vomissements répétés,
- Une altération de l’état général (perte d’appétit, fatigue, perte de poids),
- Dysphagie (difficulté à avaler),
- De la saignement gastro-intestinal,
- Anémie chronique.
Le Fondation pour la Recherche Médicale ajoute de son côté que les manifestations physiques du cancer de l’estomac peuvent être « nombreuses et trompeuses », car ce cancer évolue tranquillement, provoquant quelques symptômes au début, et dans tous les cas des symptômes dits « non spécifiques ».
La difficulté du diagnostic lorsque les symptômes sont « non spécifiques »
LE brûlures d’estomac et les ballonnements peuvent en effet également figurer parmi les symptômes non spécifiques de premiers stades du cancer de l’estomac. Cela signifie que ces symptômes peuvent également avoir de nombreuses autres causes. Dans ces conditions, les résultats d’une étude menée par une université londonienne et publiée dans la revue Médecine PLOS juillet dernier sont particulièrement intéressants. Des chercheurs ont ainsi mis en avant l’intérêt d’une simple prise de sang pour établir le diagnostic de cancer de l’estomac chez les personnes souffrant de brûlures d’estomac ou ballonnements. Mieux encore, cette prise de sang n’a rien de révolutionnaire puisqu’il s’agit d’une prise de sang très banale, comme nous le faisons tous régulièrement.
Une simple prise de sang pour détecter un cancer de l’estomac ?
En étudiant plus de 477 000 dossiers médicaux, des scientifiques britanniques ont établi que «Chez les patients présentant des symptômes abdominaux non spécifiques, l’évaluation du risque de cancer basée uniquement sur les symptômes, l’âge et le sexe peut être considérablement améliorée en prenant en compte des informations supplémentaires provenant des résultats des analyses sanguines de routine.» En effet, par exemple, «participants âgés de 30 à 59 ans souffrant de douleurs abdominales ou de ballonnements, d’anémie, faible niveau d’albumineaugmentation du nombre de plaquettes, ferritine anormale et marqueurs inflammatoires une augmentation prédit fortement le risque de cancer non diagnostiqué.» Ainsi, en combinant facteurs de risque, symptômes non spécifiques et résultats sanguinsnous pourrions détecter les cancers plus tôt.