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Actualités éditoriales
Publié le
9 décembre 2024 à 5h02
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Après une première offensive fin novembre, le froid est revenu depuis ce week-end, au cours duquel de fortes chutes de neige ont été enregistrées, notamment en montagne.
Un bon moment pour rappeler que l’air froid affecte l’organisme, réduisant notamment le rôle de barrière contre les infections des muqueuses des voies respiratoires supérieures.
Moins connu, le rhume s’attaque aussi aux artères et au cœur. Ainsi, selon une étude publiée dans le Revue médicale britannique en 2010, et relayé par la Fédération française de cardiologie, « chaque baisse de température de 1°C est associée à une augmentation de 2 % du risque d’infarctus du myocarde dans les 4 semaines qui suivent, les périodes les plus à risque étant les 2 premières ». semaines.
Par quels mécanismes le froid agit-il sur le cœur ?
Le froid sur la peau est détecté par les thermorécepteurs cutanés qui stimulent le système nerveux sympathique et provoquent un réflexe de vasoconstriction, la réduction du diamètre des vaisseaux sanguins.
Cela aide à prévenir la perte de chaleur, mais augmente en même - la pression artérielle. «Les hivers froids augmentent la gravité de l’hypertension et augmentent le risque d’événements cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux chez les hypertendus», explique l’Institut de Cardiologie de Montréal.
- Rupture des plaques d’athérosclérose
Pour rappel, l’athérome est le dépôt de plaque essentiellement composée de lipides (graisses) sur la paroi des artères. « En hiver, la moindre activité physique demande un effort cardiaque important, à tel point que marcher dans le froid équivaudrait à courir 100 mètres. Les artères coronaires se contractent (spasmes), ce qui peut provoquer la rupture des plaques d’athérosclérose. Cela peut alors provoquer un accident aigu par thrombose », a expliqué le président. en 2019. Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille puis présidente de la Fédération française de cardiologie.
- Augmentation de la coagulation sanguine
Une coagulation sanguine excessive peut entraîner la formation de caillots sanguins. Lorsqu’un caillot obstrue la circulation sanguine dans les artères, cela peut entraîner une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Et le froid favorise cette coagulation : « le cœur se met à battre plus vite, sa consommation d’oxygène augmente et les vaisseaux se contractent, favorisant la coagulation sanguine », explique la Fédération française de cardiologie.
C’est un autre effet de la vasoconstriction. Outre le fait qu’on a moins tendance à boire lorsqu’il fait froid, la contraction des vaisseaux sanguins est responsable d’une réduction du flux sanguin et de la quantité d’eau transportée dans le sang. Cette déshydratation « réduit la fluidité du sang et demande plus d’efforts au cœur pour fonctionner », selon la Fédération française de cardiologie.
Quelles sont les personnes à risque ?
- Patients souffrant de pathologie cardio-cérébrovasculaire
Hypertension artérielle, insuffisance cardiaque, antécédents d’infarctus du myocarde, angine de poitrine, revascularisation coronarienne ou artérielle (stent, pontage…), valvulopathie cardiaque, troubles du rythme cardiaque, accident vasculaire cérébral…
- Personnes âgées (plus de 70 ans)
Ils ont en effet plus de difficulté à s’adapter aux variations de température. “Le danger existe avec des températures négatives, mais aussi avec des variations de température d’un jour à l’autre, sachant que le vent décuple la sensation de froid et ses effets néfastes.”
Comment protéger son cœur du froid ?
La Fédération Française de Cardiologie vous donne 5 conseils pour protéger votre cœur et vos artères cet hiver :
- se couvrir chaudement, notamment autour des extrémités et de la tête – notamment le visage qui présente des pertes de chaleur importantes – afin d’éviter le phénomène de vasoconstriction ;
- éviter l’effort sans surchauffer par - froid. Il faut prendre le - de s’acclimater aux basses températures ;
- limitez vos activités par - froid lors des pics de pollution. En effet, les microparticules et l’oxyde nitrique augmentent également le risque de crise cardiaque ;
- sensation d’oppression dans la poitrine, palpitations, essoufflement ou douleur thoracique à l’effort, vertiges : consulter au moindre symptôme ;
- attention au combo froid, stress et tabac : « le stress entraîne une augmentation du rythme cardiaque. Le froid contracte l’artère coronaire. Le tabac accélère aussi le cœur, tout en intensifiant encore le rétrécissement de l’artère”, développe la Fédération française de cardiologie. Ces trois facteurs réunis peuvent accélérer l’obstruction des artères.
Avec Destination Santé
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